Alors que le déconfinement progressif en France devrait bientôt toucher à sa fin et la vie reprend petit à petit son cours. Mais voilà, de nombreux salariés souhaitent préserver le télétravail, selon un sondage Harris Interactive pour l’agence de communication Epoka. La société américaine d'études et d'analyses de marché a interrogé en ligne en mai 1.600 salariés et 220 décideurs en entreprise.
Selon les mesures actuellement en vigueur en France, les entreprises doivent déterminer, à l'issue d’échanges entre la direction et les représentants des salariés, un nombre minimum de jours de télétravail pour chaque employé.
Les souhaits des salariés
Les personnes qui ont pendant la pandémie travaillé à temps plein en télétravail souhaiteraient continuer ainsi au moins trois jours par semaine, voire plus pour certains, indique le sondage relayé par BFM TV.
Les employés qui ont fait moitié-moitié, sur site et en télétravail, sont plus mesurés et penchent plus pour deux ou trois jours de télétravail (2,4 en moyenne, selon le sondage).
Enfin, les dirigeants et managers, eux, préconisent deux ou trois jours de travail à distance par semaine.
«Dans la fonction publique, ce sont trois jours de télétravail par semaine minimum que devront prendre les fonctionnaires. Progressivement, ce quota diminuera pour laisser une plus grande autonomie à chaque secteur», précise le site du gouvernement.
Toujours selon le gouvernement, ce retour progressif doit permettre aux salariés «qui souffrent d’isolement de retrouver leur lieu d’activité».
Les conditions de télétravail
Parmi les dirigeants et les managers, plus de la moitié confient que leurs conditions de travail à distance étaient identiques à celles au bureau, tandis que 26% reconnaissent qu’elles étaient «moins bonnes».
Dans le même temps, 56% des salariés affirment que les conditions de travail à distances leur conviennent mieux.
La charge de travail
Autre point étudié par Harris Interactive: la charge de travail ressentie par les salariés.
Ainsi, 63% des dirigeants et managers ont vu leur charge de travail augmenter, exprimant donc la volonté d’avoir des formations supplémentaires sur la gestion à distance.
En outre, les salariés en télétravail à 100% ont eux aussi ressenti une augmentation de leur charge, relève le sondage.
Dans ce contexte, la question du droit à la déconnexion a été abordée lors de l’enquête d’opinion, et presque la moitié, soit 42% des interrogés, souhaitent que la direction parle plus de l’importance de la séparation de la vie privée et de la vie professionnelle, évoquant notamment le droit à la déconnexion.