«Nous croyons avoir ouvert les portes d'une nouvelle ère avec les États-Unis sur une base positive et constructive», a déclaré M.Erdogan à la presse après avoir présidé une réunion de son cabinet.
«La seule demande de la Turquie [auprès de Washington, ndlr] est de voir sa souveraineté économique et politique respectée et d'être soutenue dans sa lutte contre les organisations terroristes», a-t-il ajouté.
Il a affirmé vouloir mettre à profit «le climat positif» qui a caractérisé, selon lui, sa rencontre avec M.Biden pour «renforcer les canaux de dialogue» entre les deux pays.
Les deux dirigeants se sont rencontrés le 14 juin en marge d'un sommet de l'Otan à Bruxelles, pour la première fois depuis l'entrée en fonctions de M.Biden.
Divergences
Plusieurs sujets de désaccord entre Ankara et Washington ont distendu leurs relations: de l'achat par la Turquie du système de défense antiaérienne russe S-400 au soutien américain aux milices kurdes syriennes, en passant par le refus américain d'extrader le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'avoir orchestré la tentative de coup d’État de 2016 contre M.Erdogan.
La Turquie ne cesse depuis de demander à Washington de la réintégrer dans ce programme, affirmant que le déploiement des S-400 n'aurait aucun impact sur les systèmes de défense de l'Otan.
Les relations turco-américaines se sont détériorées depuis que Joe Biden a succédé en janvier à la Maison-Blanche à Donald Trump. M.Biden a notamment reconnu le génocide arménien sous l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, suscitant la colère d'Ankara.
Lors de leur rencontre à Bruxelles, M.Erdogan a en outre évoqué avec son homologue américain les modalités d'un éventuel maintien des forces turques présentes en Afghanistan après le retrait américain de ce pays prévu en septembre.
À cet égard, Washington a salué le 17 juin un «engagement clair» de la Turquie à jouer «un rôle-clé» dans la sécurisation de l'aéroport de Kaboul après le départ des troupes américaines et étrangères.