Ebrahim Raïssi est le Président le plus extrémiste jamais élu en Iran, a estimé Israël samedi, en l'accusant de vouloir faire avancer rapidement le programme nucléaire militaire iranien.
«Une fois que le Guide suprême a de facto dicté au peuple iranien qui il pouvait choisir, moins de 50% des Iraniens inscrits ont élu le Président le plus extrémiste à ce jour. Le boucher de Téhéran, Ebrahim Raïssi, a été dénoncé à juste titre par la communauté internationale pour son rôle direct dans les exécutions extrajudiciaires de plus de 30.000 personnes», a déclaré le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Haiat, dans un communiqué.
2/4 The butcher of Tehran, Ebrahim Raisi, has been rightly denounced by the international community for his direct role in the extrajudicial executions of over 30,000 people. He is designated by the U.S. Treasury for these heinous crimes.
— Lior Haiat 🇮🇱 (@LiorHaiat) June 19, 2021
L'élection de ce «personnage extrémiste, déterminé à faire avancer rapidement le programme nucléaire militaire, affiche clairement les véritables intentions malveillantes de l'Iran et devrait susciter une grave inquiétude au sein de la communauté internationale», a-t-il ajouté.
Visé par des sanctions US
Ebrahim Raïssi, un juge ultraconservateur visé par des sanctions américaines pour des violations des droits de l'homme, a remporté l'élection présidentielle iranienne avec plus de 60% des suffrages exprimés, ont annoncé samedi les autorités de la République islamique, au terme d'un scrutin marqué par une abstention massive.
Ancien magistrat, Ebrahim Raïssi succédera début août au modéré Hassan Rohani qui quitte la présidence après deux mandats consécutifs, limite fixée par la Constitution.
Selon des résultats encore provisoires annoncés à la télévision publique par le ministre de l'Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli, Ebrahim Raïssi a remporté 17,9 millions de voix sur 28,9 millions de suffrages exprimés, soit plus de 60%.
L'élection de Raïssi doit servir de dernier avertissement au monde et aux nations qui négocient la relance de l'accord encadrant les activités nucléaires de Téhéran, a déclaré dimanche le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, dans des propos rapportés par le site d'information Ynet.