C’est une bagatelle qui a causé une fusillade dans un supermarché de Decatur, près d’Atlanta, dans l’État de Géorgie. Lundi 14 juin, un homme de 30 ans y a eu une dispute avec une caissière au sujet du port du masque. Au moment de son passage en caisse, il a sorti une arme de poing et a commencé à tirer, tuant l’employée et en blessant une autre ainsi qu’un policier n’étant pas en service, lequel lui a tiré dessus en retour.
«Il y a eu une confrontation, une dispute - je ne suis pas sûr de ce que c'était exactement - en référence au port du masque, au moment où l’individu a sorti une arme et a tiré sur la caissière», a déclaré en conférence de presse la shérif du comté de DeKalb, Melody Maddox.
D’après le rapport du Georgia Bureau of Investigation (GBI), la première caissière a été emmenée à l’hôpital, où son décès a été confirmé. Le policier et le tireur, également transportés d’urgence, sont dans un état stable. L’autre caissière, effleurée par une balle, a pu être soignée sur place. Le GBI de Géorgie a indiqué qu’il allait mener sa propre enquête, et transmettre ses conclusions au bureau du procureur du comté.
Les victimes «du masque»
Le port du masque a fait l’objet de nombreuses confrontations violentes aux États-Unis. En septembre 2020, un octogénaire avait été tué par balles par le patron d’un bar de New York à qui il avait demandé de mettre le masque. Dans un autre registre, ce lundi 14 juin, un homme originaire de l’Iowa a écopé de 10 ans de prison pour avoir frappé et craché sur un autre, à qui il reprochait le mauvais placement de son masque.
Le New York Times a même consacré un article à ce phénomène, qui a particulièrement touché les travailleurs «essentiels» de la pandémie, les employés de magasins qui n’ont pas fermé, le personnel soignant ou les forces de l’ordre. Le quotidien fait également état d’enseignes ayant décidé de fermer leurs portes en raison de l’épuisement de leurs salariés qui doivent constamment rappeler cette mesure aux clients.
En France, plusieurs manifestations d’anti-masques ont eu lieu, notamment l’été dernier à Paris. Qu’ils se rassurent, cette mesure pourrait ne bientôt plus être obligatoire dès le 1er juillet, du moins en extérieur, comme l’a annoncé le directeur général de la santé Jérôme Salomon lundi 14 juin.