Baptisée "force de frappe commerciale" et dirigée par la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, cette cellule se penchera sur les infractions spécifiques qui auraient contribué à la détérioration des chaînes d'approvisionnement ces derniers mois et qui pourraient faire l'objet d'un recours commercial, ont déclaré à la presse de hauts responsables de l'administration américaine.
En février, Joe Biden a demandé un examen des chaînes d'approvisionnement essentielles, enjoignant aux agences concernées de lui remettre un rapport sous 100 jours pour quatre produits: les puces électroniques, les batteries pour véhicules électriques, les terres rares et les produits pharmaceutiques. .
Le rapport définitif, qui identifiera les lacunes et les solutions pour y remédier, est attendu dans un an.
Sans être spécifiquement dirigé contre la Chine, cet examen fait partie d'une stratégie plus globale de l'administration Biden visant à renforcer la compétitivité des Etats-Unis face aux défis économiques posés par la deuxième économie mondiale.
Selon un haut responsable américain, les Etats-Unis ont fait face à des pratiques commerciales déloyales de la part d'"un certain nombre d'Etats étrangers" dans les quatre chaînes d'approvisionnement visées par l'examen demandé en février, avec notamment des subventions publiques et des transferts obligatoires de propriété intellectuelle.
"De toute évidence, un certain nombre de politiques industrielles chinoises ont contribué à la vulnérabilité des chaînes d'approvisionnement américaines", a-t-il déclaré.
Il a toutefois assuré que les Etats-Unis ne cherchaient pas à "mener des guerres commerciales avec ses alliés et partenaires", notant que la nouvelle cellule allait se concentrer sur "des produits très ciblés".
Au plus fort de l'épidémie de COVID-19, les Etats-Unis ont fait face à d'importantes difficultés d'approvisionnement d'équipements médicaux. La pénurie actuelle de semi-conducteurs perturbe également la production automobile et d'autres secteurs.