Le Troisième Reich «n’a pas fini le travail»: des policiers du TGI auraient tenu des propos racistes

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Policiers, image d'illustration  - Sputnik Afrique, 1920, 02.06.2021
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Un scandale avait déjà retenti en juin 2020, suite aux informations sur un groupe WhatsApp où des policiers parisiens auraient tenu des propos racistes. Depuis, le thème de l’existence du racisme dans les rangs des forces de l’ordre est remonté à la surface à plusieurs reprises. En voici ce qui semble être un autre épisode.

Deux policiers affectés au tribunal de grande instance (TGI) ont tenu en 2019 des propos racistes et antisémites à l’encontre de leurs collègues, écrit le site d’information StreetPress en s’appuyant sur un rapport et des témoignages des forces de l’ordre.

À en croire le document, un rapport adressé au chef de la compagnie de protection du tribunal de Paris, les faits ont eu lieu en août 2019. Une policière en discutant avec ses collègues aurait dit que les enfants délinquants n’étaient que des étrangers «arabes» et «noirs» et que c’était dans leur nature. Et qu’«il y avait trop d’étrangers en France et que s’il n’y en avait pas, il n’y aurait pas d’agression sexuelle, ni de violeur».

L’auteur du rapport affirme qu’il a alors fait noter que l’histoire avait bien montré où les extrêmes mènent, mentionnant notamment le Troisième Reich, à quoi la réponse aurait été: «Ils n’ont pas fini le travail».

Il ne s’agit que d’un épisode décrit dans le rapport de trois pages consultable en ligne. Il en contient plusieurs.

Selon StreetPress, bien que la hiérarchie ait été prévenue et l’auteur du rapport ait été entendu par l’IGPN, presque deux ans après les faits l’enquête de la police des polices «n’a toujours pas rendu ses conclusions». Rappelons que, rien que le 1er juin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a réitéré que «le racisme ne doit jamais rester impuni».

Scandales racistes dans la police

Ce n’est pas la première fois que l’ombre de racisme est jetée sur les forces de l’ordre. Un des derniers exemples en date est survenu lors de révélations parues en juin 2020 sur l’existence de groupes, notamment sur WhatsApp, où des agents parisiens auraient tenu des propos racistes.

Parmi d’autres exemples, il convient de citer le tabassage du producteur de musique Michel Zecler ou l’envoi par un commissaire d’une carte de vœux à connotation raciste.

«Ni racistes, ni violents»

Le 10 juin 2020, Emmanuel Macron a fustigé en Conseil des ministres «le racisme et la discrimination, ce fléau qui est une trahison de l'universalisme républicain». En décembre de la même année, il abordera le thème des violences et reconnaîtra qu’il existait des «violences par des policiers».

Ces propos ont offusqué certains membres des forces de l’ordre, qui ont tenu des actions placées sous le slogan «ni racistes, ni violents».

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