Dès le début, il n’a pas été bien accueilli par tout le monde, certains craignant les ondes qu’il émet, d’autres que les données collectées en vue de son installation ne portent atteinte à leur vie privée. Quoi qu’il en soit, le compteur triphasé Linky de couleur jaune fluo ne laissait pas trop de choix à ses détracteurs. Obligatoire, il équipe déjà plus de 30 millions de foyers à travers le pays.
Toutefois, dès le début il a été promis que Linky, présenté comme outil indispensable pour réaliser la transition écologique, ne coûterait «pas un centime aux particuliers». C’est du moins ce qu’avait affirmé en 2011 au Parisien Éric Besson, à l'époque ministre de l’Industrie et de l’énergie.
Certes, est-il indiqué dans l’article, c’est Enedis qui supporte la majeure partie du coût, 5,39 milliards d'euros. 10% du montant sont prélevés sur ses propres fonds, le reste venant d'un emprunt au taux de 0,77%. Cependant, est-il indiqué, ce n’est point l’entreprise qui aura à rembourser le montant en question mais le consommateur, et ce par le biais d’un mécanisme de «différé tarifaire». Il permettra de collecter dès l’année prochaine «un total de 2 milliards d’euros en 2030».
Enedis réagit
Le lendemain de la parution de l’article, Enedis a réagi sur son site officiel, expliquant exercer une mission de service public rémunérée au travers du TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux d’Électricité).
«Le déploiement des compteurs communicants s’intègre dans ce tarif [...]. Il n’y a pas de coût additionnel associé à Linky. Les consommateurs ne paieront pas 15 € de plus par an au titre de Linky», est-il indiqué.
Quant au «différé tarifaire», il est expliqué qu’il évite d’engendrer une hausse du TURPE au moment du déploiement du programme puis une baisse à l’issue.
«Les prévisions faites au début du programme sont bien confirmées, les économies de charges d’Enedis compenseront les sommes à payer au titre de l’investissement Linky. Les consommateurs ne paieront donc pas un coût supplémentaire dû à Linky», insiste l’entreprise.