Le centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) a dévoilé les résultats de sa dernière enquête concernant la confiance de la population envers diverses institutions.
Ainsi, les Français sont 73% à avoir confiance en la police, ce qui représente une hausse de 4% par rapport aux résultats de février. De plus, la gendarmerie est créditée d’une confiance à 79%, l’armée à 78%.
Pour rappel, le taux de confiance le plus haut envers la police nationale, à 80%, avait été enregistré en février 2015 après les attaques terroristes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.
Quant à la justice, un peu moins de la moitié des personnes interrogées, soit 48%, lui font confiance. Ce taux est stable depuis février 2021, et la proportion la plus élevée, 52%, a été également enregistrée en février 2015.
🤝👮♀️👮♂️ Confiance dans la #Police en mai 2021 : la remontada se poursuit !
— Guillaume FARDE (@GFarde) May 25, 2021
🔍 Après avoir fortement chuté lors des manifestations des #GiletsJaunes (de 74% à 66%), la confiance a atteint 73% en mai.
📊Mesure #BaroConfiance du @CEVIPOF vague 12 bis avec le soutien d’@Interiale pic.twitter.com/6kmVCwk5vD
«Malgré une année 2020 où des affaires judiciaires ont été propices à des remises en cause de la police en tant qu’institution, les affaires Chouviat, Floyd, Traoré et Zecler notamment, la cote de confiance dans la police remonte», indique Guillaume Farde, chercheur associé au CEVIPOF, cité par Actu17.
«Les multiples mises en cause de la police en 2020 n’ont pas altéré la confiance que lui portent les Français en général», a noté le chercheur en mars 2021 à l’occasion de la sortie du baromètre précédent.
L’enquête a été réalisée du 3 au 11 mai auprès d’un échantillon de 1.832 personnes.
Trop de laxisme?
Si presque la moitié des Français font confiance à la justice, selon l’enquête du CEVIPOF, la majorité absolue déplore le manque de sévérité de la réponse pénale. D’après un autre sondage, réalisé cette fois par CSA pour CNews, 81% des Français estiment que la justice est trop laxiste.
L’argument est réfuté par le ministre de la Justice: 132.000 peines d’emprisonnement fermes ont été prononcées en 2019 alors qu’elles étaient 120.000 en 2015, a-t-il martelé devant les députés le 25 mai.
L’enquête CSA a été réalisée les 25 et 26 mai auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 Français âgés de 18 ans et plus.