Face à un Hirak «toujours aussi présent et déterminé, l'impasse dans laquelle se trouve le pouvoir le pousse à faire de la répression la seule feuille de route si ce n'est l'unique, pour domestiquer une société en rupture avec un système politique éculé et qui tente de légitimer la répression policière», selon les signataires de l'appel.
Cette initiative, qui intervient après l'interdiction des marches anti-régimes notamment à Alger où la répression contre les manifestants s’est accentuée, dénonce une «gestion sécuritaire qui ne manque pas de "dangerosité"».
L'appel vise à faire la pression sur les autorités algériennes pour «l’arrêt immédiat de la répression, la libération de tous les détenus d'opinion et la suspension des poursuites judiciaires».
Tout en fustigeant une «gestion sécuritaire» dont le «seul objectif est d’éteindre le mouvement populaire, le Hirak», les signataires de l'appel rappellent qu'une première réunion a permis de baliser les bases d'une «action unitaire contre la violence répressive du pouvoir, destinée à éteindre le Hirak et réduire à néant les droits humains les plus élémentaires».
Ils déplorent, dans ce sens, un «constat amer», un «climat d'insécurité» et «le règne de l'arbitraire avec plus d'un millier d'interpellations depuis deux vendredis, des dizaines de gardes à vue, des mandats de dépôt et de lourdes condamnations à l'issue des comparutions immédiates», en précisant que «plus de 130 détenus d'opinion croupissent dans les geôles, alors que des dizaines de poursuites judiciaires sont en cours».