La Biélorussie a accusé ce mercredi la France de «piraterie aérienne» pour avoir refusé son espace aérien à un avion bélarusse effectuant une liaison Minsk-Barcelone, le forçant à faire demi-tour.
«C'est un fait absolument scandaleux et un acte immoral. Honnêtement, c'est pratiquement de la piraterie aérienne», déclare dans un communiquit é le porte-parole de la diplomatie biélorusse Anatoli Glaz.
Cet incident intervient trois jours après le déroutage vers Minsk d'un avion de ligne reliant Athènes à Vilnius à bord duquel se trouvait un opposant bélarusse et sa compagne qui ont été arrêtés, provoquant une avalanche de condamnations occidentales et de nouvelles sanctions de l'UE.
Un vol de Belavia fait demi-tour
Ce mercredi, un vol Minsk-Barcelone de la compagnie nationale Belavia a dû faire demi-tour quelques minutes après avoir décollé, juste avant de rentrer dans l'espace aérien polonais.
Les régulateurs de vol français «invoquaient un ordre oral du Premier ministre français», ajoute Belavia dans un communiqué.
«Le mépris froid pour les intérêts des personnes à bord, leur sécurité, est tout simplement stupéfiant», a ajouté Anatoli Glaz, assurant que la plupart des passagers étaient des citoyens de l'Union européenne et dénonçant «une violation directe des normes du droit international».
Fermeture de l’espace européen pour les avions biélorusses
En réponse à l'arrestation de l'opposant bélarusse Roman Protassevitch, l'Union européenne a pris la décision lundi de fermer son espace aérien à la Biélorussie, mais la décision finale revient aux pays de l'UE.
La Pologne a interdit ce mercredi soir son espace aérien aux avions bélarusses.