Des tags antisémites découverts dans un collège de la Vienne, son principal menacé de mort

© AFP 2024 GUILLAUME SOUVANTLe collège Gérard-Philippe à Chauvigny
Le collège Gérard-Philippe à Chauvigny - Sputnik Afrique, 1920, 02.05.2021
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Des inscriptions antisémites ainsi que des croix gammées ont été découvertes sur un collège de Chauvigny, dans la Vienne. Son principal a été menacé de mort. Ces actes de «vandalisme» ont été condamnés par les autorités, deux plaintes ont été déposées.

Deux semaines après l’apparition d’inscriptions antisémites sur la façade de Sciences Po à Paris, des tags racistes ont été découverts le 1er mai dans un autre établissement, cette fois-ci dans la Vienne. Son principal a par ailleurs été menacé de mort.

Sur les murs du collège Gérard-Philippe, situé à Chauvigny, figuraient également des crois gammées, indique La Nouvelle République.

La gendarmerie en a été alertée par le principal de l’établissement.

Les actes de «vandalisme» ont été condamnés «avec une grande fermeté» par les autorités locales dans un communiqué commun, lesquelles ont dénoncé le caractère «intolérables» de ces inscriptions et «à travers ces dernières les menaces de mort proférées à l'encontre du principal».

La préfète de la Vienne Chantal Castelnot, le président du département Alain Pichon et la rectrice de l'académie de Poitiers Bénédicte Robert ont exprimé leur soutien «sans faille» au principal, à l’ensemble des enseignants et aux agents du département qui se sont rendus sur place pour effacer les tags.

Deux plaintes ont été déposées, une «au nom du collège» et l'autre «par le principal en son nom propre».

La haine «n'a sa place nulle part dans la République», a déclaré Élisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, sur son compte Twitter. Elle a également annoncé apporter son soutien au principal, au collectif et aux élèves.

«L’école doit être un sanctuaire face à l’intolérance», a-t-elle conclu.

Plusieurs religions visées

De nombreuses inscriptions racistes visant divers communautés ont été retrouvées en avril dans plusieurs villes. Outre celles antisémites à Sciences Po, des tags racistes ont été observés sur les murs d’un lieu du culte musulman à Rennes, deux fois en un mois.

Sur le centre culturel islamique Avicenne ont été inscrites le 12 avril, à deux jours du début du ramadan, des inscriptions faisant référence à «la France éternelle» et aux croisades. Le 30 avril, de nouvelles ont été observées en allusion à l’attentat de Rambouillet.

Enfin, des inscriptions antireligieuses ont été repérées à la mi-avril sur le parvis de la basilique Saint-Sernin à Toulouse, ainsi que des tags antisémites sur les murs d'une rue du centre-ville.

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