Trois semaines après sa sortie de l'hôpital, où elle avait été placée sous oxygénothérapie renforcée, Roselyne Bachelot fait son retour médiatique ce 23 avril. Dans un entretien avec Jean-Jacques Bourdin, la ministre de la Culture a partagé son émotion après avoir été touchée par une forme grave du coronavirus.
«Oui, j'ai eu peur de mourir, à un moment très précis. Qu'est-ce qu'il se passe alors? On se dit que c'est le moment. Je suis quelqu'un qui essaie d'apprivoiser la mort au maximum. Tous les soirs je me dis que c'est peut-être le dernier soir...», confie-t-elle.
Covid-19: l'émotion de Roselyne Bachelot qui confie avoir cru mourir, "à un moment très précis" pic.twitter.com/kb4SKxjyN0
— RMC (@RMCinfo) April 23, 2021
La ministre a également profité de son passage sur RMC pour appeler les Français à la «responsabilité», car, selon elle, «les séquelles sont importantes».
«Les gens qui ont été touchés par la maladie, auxquels j'exprime ma solidarité, savent très bien que c'est une maladie qui dure plusieurs mois. C'est une sorte de sinusoïde: vous croyez que vous en êtes sortis, pendant trois, quatre jours, vous n'avez plus de signes, et tout d'un coup la maladie revient. Ça mettra plusieurs jours et parfois plusieurs mois».
Un oubli face à Jean-Jacques Bourdin
Alors que 283 décès et 34.318 cas positifs ont été enregistrés durant ces dernières 24 heures en France, Jean Castex a déclaré lors de sa conférence de presse que le pic de la troisième vague «semble derrière nous». Sur BFM TV, Roselyne Bachelot a pour sa part évoqué la réouverture de certains lieux culturels mi-mai.
«On est prêt pour des réouvertures, on a bâti les protocoles. Le Président de la République qui va s’exprimer très prochainement, la semaine prochaine probablement, va nous donner le top départ », a-t-elle ainsi affirmé.
Cela a été l’occasion pour la ministre de revenir sur l’organisation d’un concert test à l’Accor Arena de Paris. Tout en détaillant le plan de financement qui s’élève selon elle à 900.000 euros, et ce alors que la Ville de Paris a donné gratuitement la salle, elle a cependant oublié que c’était Indochine qui devait se produire.
Elle a pris l’oubli avec humour: «Oui, il n'y a pas qu'eux», a-t-elle précisé, avant de lancer: «Ça y est, il m'a coincé Jean-Jacques Bourdin!»
Selon Roselyne Bachelot (@R_Bachelot), un concert-test pourrait avoir lieu "dans les 15 jours" pic.twitter.com/gR7TCXloCg
— BFMTV (@BFMTV) April 23, 2021
Covid-19 au sommet de l’État
Au sein du gouvernement, Roselyne Bachelot et Élisabeth Borne sont les seules à avoir été hospitalisées et mises sous oxygène. Cette dernière, testée positive au variant sud-africain, a été hospitalisée le 23 mars. Sur les ondes d’Europe 1, elle a fait part des moments «angoissants» qu’elle avait vécus, quand elle avait «l'impression que tout son corps se détraquait».
Outre ces deux ministres, Bruno Le Maire a également été contaminé en septembre. Si au début il affirmait ne souffrir d’«aucun symptôme», il a ensuite reconnu auprès de France Inter le caractère «violent» de la maladie en expliquant qu’elle n’était «pas comme les autres».
Le Covid-19 n’a pas non plus épargné le couple présidentiel. Contaminé en décembre, Emmanuel Macron a passé sept jours en isolement, comme l’exigeait le code sanitaire de l’époque. Fin février, avec la circulation de nouveaux variants jugés plus contagieux, la période d’isolement de tous les cas confirmés a été allongée à 10 jours.