Le centre de recherche Gamaleïa, laboratoire à l’origine du premier vaccin anti-Covid Spoutnik V, a élaboré un mécanisme qui permet de le renouveler, a fait savoir à Sputnik son directeur Alexandre Guinzbourg.
La technologie utilisée reste la même, fondée sur les vecteurs adénoviraux, où, à la base d’une séquence de la protéine S (spike), une nouvelle séquence est synthétisée en l’espace de 24 heures. Le jour suivant, elle est insérée dans le vecteur déjà utilisé, a-t-il expliqué. Cette construction permet de l’utiliser en tant que vaccin.
Un lancement rapide?
La question désormais est de savoir s’il faut respecter toutes les étapes d’essai des nouveaux vaccins dans ce cas-là, a ajouté M.Guinzbourg. Et de rappeler que la pratique mondiale connaît des cas où un échantillon limité d’une centaine de personnes est engagé pour tester le produit.
«Dans le cas où ce médicament donne le même effet protecteur contre une nouvelle souche [du virus], il est possible de lancer immédiatement sa production en masse. J’espère que des décisions identiques seront adoptées chez nous sous peu.»
Différents variants
À l'heure actuelle, trois variants du coronavirus sont considérés comme «préoccupants», selon l'Organisation mondiale de la santé. Ils ont d'abord été détectés en Angleterre, en Afrique du Sud et au Japon (mais sur des personnes en provenance du Brésil, ce qui explique son nom de «variant brésilien»).
Ces variants circulent respectivement dans 125, 75 et 41 pays, selon l'OMS. Ils sont facilement transmissibles ou ont une virulence accrue. Il existe également des «variants d'intérêt», l'OMS en retient trois pour l'heure, initialement repérés en Écosse, aux États-Unis et au Brésil. Ils ont des caractéristiques génétiques potentiellement problématiques.