L’Algérie qui n’a reçu en deux mois, depuis le début de la campagne de vaccination le 30 janvier, que 300.000 doses de vaccins en a réceptionnées ce samedi 3 avril 900.000 autres dans le cadre du programme Covax de l’OMS, rapporte le média algérien en ligne TSA en se référant à la télévision algérienne.
Il s’agit de doses du vaccin Vaxzevria (nouvelle appellation du vaccin d’AstraZeneca). Précédemment, l’Algérie avait reçu 50.000 doses du vaccin russe, autant de doses d’AstraZeneca et 200.000 doses du vaccin Sinopharm sous la forme d’un don de la Chine, le tout à peine suffisant pour vacciner 150.000 personnes.
Selon TSA, l’Algérie s’est vu allouer un premier quota de 1,9 million de doses de vaccins dans le cadre de l’initiative Covax.
Le ministre algérien de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a déclaré jeudi que la campagne de vaccination contre le Covid-19 «s’accélèrera» durant le mois d’avril.
Un million de doses de Spoutnik V en avril
La directrice de la Pharmacie et des Équipements médicaux au ministère algérien de la Santé, Wahiba Hadjoudj, avait annoncé à la mi-février qu’avant le 1er mai la Russie livrerait à l’Algérie un deuxième lot d’un million de doses du vaccin russe Spoutnik V.
Fin janvier, le pays avait déjà reçu un premier lot de 50.000 doses du vaccin russe dans le cadre d’un premier contrat portant sur l’achat de 500.000 unités.
L’Algérie compte également lancer sa production de Spoutnik V en collaboration avec le Fonds russe d’investissements directs.
AstraZeneca, un vaccin à utilisation restreinte
Après avoir été suspendu par de nombreux pays en lien avec un risque de thromboses atypiques, le vaccin du laboratoire britannico-suédois AstraZeneca a été réhabilité par l’Agence européenne des médicaments (EMA) le 18 mars.
L'EMA a établi que le vaccin était «sûr et efficace» et n'était pas lié à un risque plus élevé de caillots sanguins. Pourtant, elle a fait poursuivre l'évaluation des cas signalés. Plusieurs pays ont décidé de le suspendre malgré cela.
Le 30 mars, Berlin a interrompu son utilisation pour les patients de moins de 60 ans à cause «de rares effets indésirables graves».
En France, depuis le 19 mars, le vaccin est administré uniquement aux personnes de 55 ans et plus. Depuis le début de la vaccination, «12 cas, dont quatre décès au total» de ces thromboses rares sont survenus en France, a indiqué le 3 avril l'Agence du médicament (ANSM).
Les Pays-Bas ont également suspendu son utilisation pour les moins de 60 ans.