Il y a des informations qui ressemblent à des séismes dans le monde politique. Celles confiées au journaliste de Sputnik accrédité à l'Élysée par des collaborateurs du chef de l’État en charge de la campagne de la présidentielle de 2022 en font assurément partie.
Les sondages donnent, à un an des élections, un second tour ressemblant à un remake de celui de 2017 en opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron. 67% des Français prévoient un duel entre ces deux personnalités politiques, bien que 70% ne le souhaitent pas.
Si en 2017 l’actuel dirigeant français avait remporté ce «combat» avec une large avance, en particulier suite au débat d’entre-deux-tours, cette fois-ci les sondeurs prévoient pour l’instant une courte victoire du Président sortant, à 53% contre 47%. La possibilité que ces résultats se situent dans la marge d’erreur et permettent in fine l’accession au pouvoir de Marine Le Pen l’a profondément troublé, expliquent nos sources. Il a donc demandé à ce que soit mise en place une stratégie inattendue, mais qui pourrait porter ses fruits.
Conscient de sa rupture d’avec la France des Gilets jaunes et de la division plus que jamais marquée en «archipel» des Français, le plan du Président pour un rassemblement de la Nation passe par la proposition de nommer Marine Le Pen Première ministre de son futur gouvernement en cas de second mandat.
Au premier tour, ces deux partis rassembleraient plus de 50% des Français. Une alliance permettrait donc de favoriser l’union nationale, érodée par les différentes crises sociales et aggravée par la pandémie de coronavirus.
Nos sources indiquent que Marine Le Pen est tentée par l’idée, qu’elle voit comme l’émergence d’un réel «front républicain» permettant de renforcer la Nation. Du côté des ministres actuels, nous savons seulement que Gérald Darmanin s'est tout d'abord opposé à cette idée, trouvant le RN «trop mou» sur les questions sécuritaires, prioritaires aux yeux des Français.
Cette proposition du chef de l’État, si elle peut surprendre, s’inscrit dans la continuité de l’une de ses promesses de campagne de 2017, non tenue «faute de temps»: la proportionnelle aux élections législatives pour plus de représentativité.
Cet article est bien entendu un poisson d’avril.