Le Rhône, l'Aube et la Nièvre devraient passer sous mesures de freinage renforcées comparables à celles déjà en vigueur dans 16 départements depuis la semaine dernière pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19, a annoncé ce mercredi 24 mars Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.
«Partout sur le territoire l'épidémie s’accélère. Dans certains territoires, elle augmente même très fortement [...]. Des concertations auront lieu cet après-midi en vue de placer trois départements supplémentaires, le Rhône, l’Aube et la Nièvre, dans la liste des départements qui connaissent des mesures de freinage renforcées», a indiqué le porte-parole lors du compte-rendu du conseil des ministres.
Selon le porte-parole, les mesures devraient être prises dans les prochaines heures.
«Pour endiguer le virus, nous devons contraindre les déplacements, fermer un certain nombre d'établissements publics, de commerces, proscrire les déplacements entre régions, renforcer les protocoles sanitaires [...]. Nous renforçons le télétravail, nous allons augmenter les contrôles et les sanctions pour des entreprises qui manifestement ne voudraient pas appliquer le télétravail là où c'est possible», a-t-il ajouté.
Vaccination en France et problèmes de livraison de vaccins
Le gouvernement maintient ses objectifs de «10 millions de personnes vaccinées à la mi-avril, 20 millions à la mi-mai et 30 millions à la mi-juin, et l'intégralité de ceux qui le souhaitent d'ici à la fin de l'été», a rappelé M.Attal.
Il a noté dans ce contexte que le groupe anglo-suédois AstraZeneca ne tenait pas ses engagements concernant le nombre de doses de son vaccin anti-Covid à livrer à l'Union européenne, le qualifiant de «situation totalement inacceptable».
Gabriel Attal: "AstraZeneca ne tient pas aujourd'hui les engagements qu'il a pris" pic.twitter.com/US0SCfdCUQ
— BFMTV (@BFMTV) March 24, 2021
«On a des contrats qui ont été signés quasiment dans les mêmes termes qu'avec certains autres pays, quasiment au même moment, à un jour près. Quoique s'agissant de la Grande-Bretagne, d'ailleurs, le contrat avec la France a été signé un jour avant. Et on constate que les engagements sont tenus dans leur totalité avec certains pays, notamment avec la Grande-Bretagne, mais pas avec l'Union européenne», s'est indigné M.Attal.
Le 5 mars, le ministre de la Santé Véran avait déclaré que la France pourrait, si besoin est, bloquer les livraisons de vaccin d’AstraZeneca vers des pays hors l'UE si les engagements n'étaient pas respectés.