Six personnes, cinq hommes et une femme âgés de 18 à 35 ans, ont été placées en garde à vue à Paris, en Seine-et-Marne, en Gironde, en Haute-Savoie, dans le Bas-Rhin et les Bouches-du-Rhône, dans le cadre des investigations menées par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, récemment créé au sein du parquet de Paris, et ce dans le cadre de l’enquête sur les menaces qui ont été adressées à Mila, informe l’AFP.
Elles ont été placées en garde à vue du chef de «harcèlement moral en ligne» et pour cinq d'entre elles également pour «menaces de mort», tandis que la sixième l'était pour sa part pour «menaces de crime», a appris l’agence auprès du parquet.
Cinq personnes avaient déjà été arrêtées en février dans le cadre de la même enquête. Elles doivent être jugées le 3 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour «harcèlement moral» et, pour deux d'entre elles, «menaces de mort».
Affaire Mila
Mila avait suscité de violentes réactions, accompagnées parfois de menaces de mort, en publiant en novembre sur le réseau social TikTok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s'en prenait vertement à ses détracteurs.
Le parquet de Vienne, dans l’Isère, qui avait ouvert mi-novembre une enquête, s'était dessaisi début décembre au profit du pôle national de lutte contre la haine en ligne.
Lycéenne à Villefontaine, dans l’Isère, Mila avait été contrainte de quitter son établissement scolaire après avoir publié en janvier 2020 une première vidéo devenue virale dans laquelle elle critiquait de façon virulente l'islam.
Deux personnes ont déjà été condamnées l'an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers la jeune fille. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.