Le directeur général de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine, a publié les premières images des régions polaires de la Terre prises par le premier satellite Arktika-M destiné à surveiller le climat dans la région.
«La qualité des images brutes (non traitées) correspond parfaitement aux attentes des spécialistes», a-t-il écrit.
Il a indiqué que les traitements radiométrique et géométrique primaires des informations étaient effectués par un appareil de balayage multizones monté sur le satellite à l'aide de ses propres systèmes de calcul et algorithmes. Toujours d’après Dmitri Rogozine, les données sont ensuite combinées avec les informations de service du dispositif de commande de bord et celles du complexe héliogéophysique (GGAK-VE), avant d’être retransmises sur Terre.
En outre, Arktika-M est doté d’appareillage héliogéophysique pour contrôler l’activité solaire, pronostiquant entre autres des éruptions solaires, et l’environnement radioactif dans l'espace extra-atmosphérique, ainsi que de systèmes pour retransmettre les informations météo et les signaux de détresse dans le cadre du système de recherches et de sauvetage COSPAS-SARSAT.
Une constellation de cinq satellites
Arktika-M a été lancé le 28 février depuis le cosmodrome de Baïkonour.
Le satellite, conçu pour rester en orbite pendant sept ans, se charge de la météorologie opérationnelle, de l'hydrologie, de l'agrométéorologie, ainsi que du monitorage du climat et de l'environnement dans l’Arctique. Il est équipé de deux systèmes de balayage multizones qui réaliseront des images multispectrales de la nébulosité et de la surface de la Terre dans les spectres visible et infrarouge.
La constellation russe pour la surveillance du climat et de l'environnement dans l’Arctique comptera deux satellites qui assureront un suivi ininterrompu de la surface de la Terre et des mers de l'océan Arctique. Le lancement du deuxième satellite Arktika-M est prévu pour 2023. Ils seront rejoints par trois autres satellites en 2024 et 2025, après quoi ils devraient être remplacés par cinq satellites de nouvelle génération Arktika-MP.
Report du lancement
Le départ du premier Arktika-M était initialement prévu pour le 9 décembre 2020. Cependant, dès la mi-septembre, il a été annoncé qu’il serait reporté au 24 décembre. Le lancement a été finalement réalisé le 28 février.
L’appareil a été placé sur une orbite elliptique élevée.