Téhéran doit faire des gestes «attendus» et se comporter «de manière responsable», a déclaré le Président de la République à l’issue d’un déjeuner de travail avec son homologue israélien, Reuven Rivlin.
«L'Iran doit cesser de détériorer une situation nucléaire des plus graves par l'accumulation des violations de l'accord de Vienne», a indiqué Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe. «Il en va de la sécurité de l'ensemble de la région.»
Le chef d’État dit souhaiter relancer l’accord nucléaire de 2015, revenir à «un contrôle, une supervision du programme nucléaire», mais aussi à un «contrôle des activités balistiques de l’Iran dans la région».
«Problème tactique»?
Le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian a précédemment évoqué un «problème tactique et aussi interne à l'Iran» qui freinait la reprise des discussions sur le dossier nucléaire.
«Parvenir à un accord implique toujours un donnant-donnant», a insisté de son côté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, prêt à revenir au Plan d'action global commun (JCPOA) «dès que les États-Unis reviendront sur l'application de l'accord».
Sans compromis de la part de Washington, «nous reprendrons chacun notre chemin».
Sanctions: les nouvelles et les anciennes
L’administration de Joe Biden a décidé de proroger le 5 mars les sanctions contre l’Iran, accusé de soutien au terrorisme, pour encore un an.
Le secrétaire d’État Antony Blinken a annoncé le 8 mars les premières sanctions américaines de l’ère Biden, au nom de la défense des droits humains. Les mesures visent notamment deux membres des Gardiens de la révolution qui seront dorénavant interdits d'entrée aux États-Unis pour leur rôle dans des interrogatoires de détenus.