Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a contesté jeudi l'accusation de «xénophobie» et assuré qu'elle n'avait «pas peur des étrangers».
«Je n'ai pas de sentiment négatif à l'égard des étrangers, je n'ai aucune haine, je n'ai aucune peur d'ailleurs des étrangers», a affirmé la candidate à l'Élysée sur BFMTV.
«Je n'ai pas peur» de l'immigration, «je considère juste que c'est néfaste pour mon pays. Je vois juste les effets négatifs d'une immigration clandestine, qui pèse sur nos finances publiques, qui est un des éléments de l'aggravation de l'insécurité dans notre pays, qui génère des troubles à l'ordre public, qu'on doit prendre en charge», a-t-elle ajouté.
«On retrouve chez un certain nombre de militants ou d'électeurs d'extrême gauche ce sentiment que lutter contre une immigration dérégulée, maîtriser les frontières, c'est un acte de xénophobie. Je conteste formellement cette accusation», a déclaré Marine Le Pen, qui revendique une «dédiabolisation» de son parti des accusations d'antisémitisme et de racisme depuis son arrivée à sa tête en 2011.
«Quand vous voyez que je suis arrivée en tête, y compris aux européennes, en Outremer, vous vous rendez compte que ces accusations de xénophobie n'ont aucun sens», a fait valoir la députée du Pas-de-Calais. «Les Français prennent conscience qu'on peut très bien vouloir maîtriser l'immigration sans avoir de sentiment négatif à l'égard de quiconque».
Popularité outre-mer
«Marine Le Pen, dans une démonstration embrouillée pour nous faire croire qu'elle n'est pas xénophobe, cite sa popularité outre-mer. Et nous apprend donc que pour elle, les ultramarins ne sont pas tout à fait des Français. Grosse fatigue», a critiqué sur Twitter la députée européenne et ancienne tête de liste d'En Marche Nathalie Loiseau.