Si les autorités américaines s’apprêtent effectivement à lancer des cyberattaques contre des institutions russes, «c’est de la cybercriminalité internationale», a déclaré ce mardi 9 mars le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov.
«C’est une information préoccupante, puisqu’un média assez fiable admet la possibilité et même annonce la possibilité de telles cyberattaques. En fait, ce n'est rien d’autre que de la cybercriminalité internationale. Si ce média admet la possibilité que l'État américain soit impliqué dans cette cybercriminalité, cela suscite, bien sûr, notre extrême préoccupation», a indiqué M.Peskov.
Les autorités russes, quant à elles, n’ont rien à voir avec la cybercriminalité, a-t-il ajouté.
Les USA prépareraient des cyberattaques contre Moscou
Le New York Times a assuré le 7 mars que les États-Unis prévoyaient de mener plusieurs cyberattaques d’ici trois semaines, qui viseraient des systèmes russes liés aux autorités du pays. Le Président Vladimir Poutine, les services de renseignement et l’armée russes seraient les seuls à pouvoir détecter ces «attaques clandestines» qui resteraient un secret pour le monde entier, d’après le média.
Washington compterait en outre imposer des sanctions en «réponse» à une attaque informatique, dont il accuse Moscou, utilisant le logiciel SolarWinds.
Attaques contre les clients de la société SolarWinds
En décembre, la société américaine SolarWinds, dont un logiciel est utilisé par plusieurs agences gouvernementales, a été la cible d’une attaque de pirates informatiques. Washington a déclaré que l’attaque avait pour mission d’obtenir des données de renseignement, mais que les hackers n’avaient pas réussi à atteindre leur objectif.
Début janvier, la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), une agence du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, a publié une déclaration conjointe du FBI et d’autres organisations affirmant que la Russie était derrière l’attaque contre SolarWinds. Les noms des établissements visés et la date de l’attaque n'ont pas été précisés. Moscou a qualifié les accusations d’«infondées».
Fin février, le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a déclaré que l'administration des États-Unis était prête à utiliser différentes méthodes. Selon lui, au lieu d’adopter «de simples sanctions», Washington utiliserait des instruments «visibles et invisibles».