L’Arabie saoudite doit «démanteler» l'unité d'élite saoudienne proche du prince héritier, déjà sanctionnée, vu le rôle qu’elle a joué dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, selon Washington.
«Nous exhortons l'Arabie saoudite à démanteler ce groupe et à adopter des réformes institutionnelles systémiques ainsi que des mécanismes de contrôle pour faire en sorte que les activités et opérations contre les dissidents cessent, et cessent totalement», a fait savoir aux journalistes le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
Il s’agit de la Force d'intervention rapide, présentée dans le rapport des services de renseignement américains comme une unité d'élite de la Garde royale chargée de la protection du prince, impliquée «dans l’opération qui a débouché sur le meurtre brutal de Jamal Khashoggi», a poursuivi M.Price.
Droit de sanctionner
La Maison-Blanche a fait savoir plus tôt lundi que les États-Unis se réservaient le droit de sanctionner à l'avenir le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane si cela s'avérait nécessaire.
«Bien entendu, nous nous réservons le droit de prendre toute mesure à tout instant et à notre manière», a déclaré la porte-parole de la présidence, Jen Psaki.
«Historiquement, les États-Unis, par l'intermédiaire de ses Présidents démocrates et républicains, n'ont généralement jamais sanctionné les chefs de gouvernement des pays avec lesquels nous entretenons des relations diplomatiques», a-t-elle pourtant fait remarquer.
Dans un rapport déclassifié vendredi par la Maison-Blanche, la CIA a écrit que Mohammed ben Salmane avait approuvé l'opération visant à capturer ou tuer le journaliste Jamal Khashoggi.