Le torchon brûle entre Jean-Marie Le Pen et la direction du Rassemblement national (RN), au sujet d’une prochaine manifestation en faveur de Génération identitaire, assure BFM TV.
En effet, alors qu’une procédure de dissolution a été lancée à l’encontre du groupuscule, celui-ci organise une marche de protestation ce 20 février, à Paris. Un mouvement auquel le parti dirigé par Marine Le Pen a enjoint ses cadres de ne pas participer. Au grand dam de Jean-Marie Le Pen.
En interne, celui-ci a ainsi fait savoir qu’il n’appréciait pas du tout ces directives, annonçant qu’il serait lui-même représenté par «plusieurs de ses proches» à cette manifestation, relate BFM TV.
Protester sans manifester
Le RN avait déjà critiqué la possible dissolution de Génération identitaire, dénonçant dans un communiqué des «procédures arbitraires», basées sur un argumentaire plus politique que juridique.
Prenant ses distances avec le groupuscule, le RN fustigeait néanmoins la décision du ministère de l’Intérieur, précisant que les arguments avancés pour la dissolution pourraient un jour se retourner contre d’«autres associations», des «lanceurs d’alertes», voire de «grands partis politiques français».
«Le Rassemblement national ne partage pas toutes les opinions exprimées par l’association menacée par le ministre de l’Intérieur […] mais une association n’a pas à plaire ou déplaire à l’opposition, pas plus qu’au gouvernement», expliquait encore le parti dans un communiqué.
Malgré ces protestations, la direction du RN avait cependant jugé qu’il n’était «pas vraiment utile» pour ses cadres de participer à la manifestation en soutien de Génération identitaire, comme le rapportait sur Twitter le journaliste du Figaro Charles Sapin.
«Notre présence n’est pas vraiment utile. Les manifestations, c’est pas notre truc. D’autant qu’on s’est déjà exprimé sur le sujet», justifie un cadre du #RN.
— Charles Sapin (@csapin) February 19, 2021
Génération identitaire s’est notamment fait connaître par ses opérations de communication aux frontières espagnoles et italiennes, dénonçant l’immigration clandestine.