Revenant sur la polémique autour des interventions policières, le ministre de l’Intérieur a reconnu l’existence d’abus de pouvoir par des fonctionnaires, soulignant néanmoins qu’ils représentent moins de 1% de la totalité des contrôles.
«Bien sûr qu’il y a sans doute des manquements déontologiques, mais la quasi-intégralité des contrôles de police se passe sans problème», assure Gérald Darmanin au micro de RTL.
.@GDarmanin : "les policiers et gendarmes sont les urgentistes de la situation française" #RTLMatin pic.twitter.com/2oDPJl5v64
— RTL France (@RTLFrance) February 16, 2021
99,7% des cinq millions de contrôles et opérations de police et de gendarmes recensés chaque année «n’ont donné lieu à aucun signalement, même pas une lettre de réclamation, même pas un mail sur les sites de commissariat ou dans les brigades de gendarmerie», insiste-t-il, soit environ 15.000 contrôles signalés en France par an.
Il existe «quelques brebis galeuses», reconnaît le ministre. Elles doivent être condamnées et exclues «de l’uniforme, mais de manière tout à fait correcte».
Un métier à part entière
Défendant les policiers et gendarmes, Gérald Darmanin estime qu’ils sont «les urgentistes de la situation française», exerçant «un métier [pas] comme les autres».
«Les policiers, c’est 7% de la fonction publique. Et c’est 55% des sanctions. Je ne connais pas une autre administration qui est mieux contrôlée», détaille le ministre de l’Intérieur. C’est une filière qui «perd 11 de ses membres chaque année parce qu’ils sont morts au service».
Enfin, concernant l’affaire Yuriy dans laquelle des adolescents de 12 à 14 ans sont impliqués, Darmanin appelle à ne pas reprocher aux fonctionnaires «tout ce que la société avant n’a pas su faire», notamment «manquement d’autorité parentale, défaut d’intégration, de la politique de peuplement qui concentre les difficultés».