L'attaque de l'aéroport international d'Abha, dans le sud de l'Arabie saoudite, revendiquée mercredi par les rebelles houthis du Yémen, a été commise en «violation du droit international» qui protège les zones civiles, ont dénoncé jeudi les diplomaties allemande, française et britannique.
Les trois pays disent «condamner fermement», soulignant dans un communiqué commun que les «attaques continues de cette nature, qui visent notamment des zones civiles en violation du droit international, illustrent la gravité de la menace que représente la prolifération des drones pour la stabilité de la région».
La coalition parle d’un «crime de guerre»
Les rebelles houthis du Yémen ont affirmé avoir visé des objectifs militaires alors que la coalition menée par Riyad a évoqué un «crime de guerre» mettant en danger des civils.
Des images publiées par les médias officiels saoudiens avaient montré le fuselage d'un avion éventré dans cette attaque, sans qu'il soit fait état de victimes, ni précisé si des passagers se trouvaient à bord de l'appareil au moment de l'attaque.
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite soutient militairement le gouvernement yéménite depuis 2015 face aux rebelles.
Berlin, Londres et Paris disent «réitérer (leur) ferme engagement en faveur de la sécurité et de l'intégrité du territoire saoudien» et réaffirment leur «engagement à soutenir fermement une résolution rapide du conflit yéménite qui apportera la stabilité dont la région a tant besoin».
Conflit au Yémen
La guerre au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, selon des organisations internationales, et provoqué la pire crise humanitaire actuellement dans le monde, d'après l'Onu.