En période de pandémie, l’Allemagne a connu une forte augmentation des actes de violence politiquement motivés en 2020, rapporte Die Welt. Selon une analyse préliminaire, les autorités ont recensé 2.629 violences contre des fonctionnaires et des élus au cours de l'année écoulée, contre 1.674 en 2019, soit une augmentation de 57%.
Le plus souvent, il s’agissait d’insultes (1.247 cas), suivies par les menaces (403), les dommages matériels (228) et la sédition (212).
La violence physique en baisse
La liste des violences les plus fréquentes est complétée par une large marge d'insultes (1.247 cas). Suivent la coercition/menace (403), les dommages matériels (228) et la sédition (212).
A contrario, les cas de recours à la violence physique ont connu une légère diminution: 78 cas, contre 87 en 2019. Il y a eu cependant une tentative d’homicide.
«Actuellement, les événements liés au coronavirus et les mesures étatiques pour contenir la pandémie conduisent à une augmentation des protestations et de la résistance contre l'État et ses représentants, en particulier parmi les acteurs du phénomène de violences à motivation politique de "droite" et "gauche"», explique le ministère de l'Intérieur.
Le ministère pessimiste en prévision des élections
Le journal indique que les responsables et élus de l'Alternative pour l’Allemagne (AfD) ont été concernés plus que les représentants d’autres formations politiques, à savoir 863 fois, soit près de 42% de tous les actes dans lesquels l'appartenance au parti est connue.
Les élus de l’Union démocrate-chrétienne (CDU) n’ont été visés que 257 fois, ceux du Parti social-démocrate (SPD) 293 fois et ceux des Verts 252 fois.
Selon Die Welt, le ministère de l’Intérieur est plutôt pessimiste en cette année électorale avec six élections dans des Länder, quatre élections locales et les élections fédérales. L’expérience de ces dernières années a montré qu’à la veille des élections, il faut s’attendre à une augmentation des violences à motivation politique contre les partis et les politiciens. En particulier, le ministère s'attend à une augmentation des actes qui ne peuvent être attribués à une tendance claire.