Un euro tout rond, tel est le prix d’un menu à destination des étudiants lancé par le restaurant Le Reflet, au cœur du Marais. Il s’agit d’une réponse volontaire et solidaire à la précarité des jeunes face à la pandémie de Covid-19.
Flore Lelièvre, fondatrice de l’établissement, a présenté l’initiative de son équipe juste «avant le quatrième service depuis la création», le 29 janvier dernier.
«On propose cinquante repas par jour. Mais au-delà de la nourriture, il y a aussi une possibilité de rencontre. C’est chouette pour tout le monde», raconte Flore Lelièvre au micro de Sputnik.
Réservés sur le site, avec un créneau horaire pour la récupération d’un colis, les menus tiennent compte également des habitudes alimentaires de chacun. Ce jour, les étudiants ont «le choix entre une sole et un pack thaï végétarien». Mais les contacts humains n’ont pas de prix.
«L’isolement, le télétravail et les cours à distance, c’est surtout ce qui est difficile en ce moment», confirme Kadidija, étudiante, son sac à la main.
Effectivement, la santé psychique des jeunes revient de plus en plus dans les discussions politiques. Certaines universités peuvent décompter jusqu’à un tiers d’effectifs qui présentent «des indicateurs d’anxiété ou de dépression».
La solidarité à l’honneur jusqu’aux fourneaux
«Cela me fait du bien de revenir travailler. J’échange avec des étudiants aussi», affirme Ibrahim, membre de l’équipe du Reflet.
Ainsi, dans un monde de stress et de solitude, où 73% des jeunes déclarent avoir été affectés sur le plan psychologique par le confinement, il existe un lieu de partage. Il suffit d’appuyer sur le bouton «vente à emporter» en haut de l’écran et fixer la date pour un prochain rendez-vous.