Alors que l’Union européenne a autorisé le 29 janvier la commercialisation du vaccin anti-Covid d’AstraZeneca, la Haute autorité de santé (HAS) donnera son avis le 2 février, a déclaré Olivier Véran dans une interview accordée au Journal du dimanche publiée ce 31 janvier.
«En donnant son autorisation vendredi, l'Agence européenne du médicament a précisé qu'on pouvait l'utiliser sur toutes les personnes majeures, malgré des données lacunaires sur les plus de 65 ans. Elle a ajouté que des études complémentaires d'efficacité chez les personnes les plus âgées étaient attendues pour février», a indiqué le ministre de la Santé.
«À la lumière de ces informations, j'ai élaboré une stratégie pour ce vaccin que je vais proposer au Président, une fois connu l'avis de la HAS» a indiqué M.Véran.
Il a également précisé que «nous disposerons en février d’un nombre réduit de doses de ce vaccin en raison des retards de livraison imputables au laboratoire».
Une efficacité douteuse selon le Président
À son tour, Emmanuel Macron a fait part de ses doutes le 29 janvier sur l'efficacité du vaccin du laboratoire anglo-suédois pour les plus âgés, s'appuyant sur les réticences des experts allemands, quelques heures avant l'approbation de la solution par l'Agence européenne du médicament.
«Les premiers retours que nous avons ne sont pas aujourd'hui encourageants pour les plus de 60-65 ans», avait-il déclaré.
Le 28 février, la Commission permanente de vaccination auprès de l’institut Robert Koch a publié une recommandation selon laquelle le vaccin d’AstraZeneca ne doit être proposé qu’aux personnes de 18 à 64 ans. D’après les experts allemands, les données disponibles pour l’instant «sont insuffisantes pour évaluer l'efficacité du vaccin au-delà de 65 ans».