L’iceberg A-68 poursuit sa désintégration et a de nouveau subi une fracture conséquente, rapporte un communiqué de l’US National Ice Center (USNIC). La cartographe Laura Gerish, première à avoir repéré cette nouvelle fissure, a partagé des images satellite sur Twitter.
Iceberg #A68a has broken up into 2 or 3 pieces between 26th Jan and today (28th)! Bergs currently ~130 km SE of #SouthGeorgia. A68a is the biggest remaining piece of #A68 which calved from the Larsen Ice Shelf in 2017. @CopernicusEU #Sentinel1 imagery, accessed from @polarview pic.twitter.com/yGawyZ0lB2
— Laura Gerrish (@laura_gerrish) January 28, 2021
Le morceau sur le point de se détacher, baptisé A-68G mesure environ 53 kilomètres sur son axe le plus long et plus de 18 kilomètres sur le plus large. Si cette portion venait à se décoller d’un seul tenant, elle serait assez importante pour prétendre à son propre nom.
Dérive et agonie
Ce n’est pas la première désagrégation que subit l’A-68 depuis son «vêlage» de l’Antarctique, en 2017. À l’époque, le bloc de glace était considéré comme le plus gros iceberg du monde, et mesurait 5.800 km2, soit plus de sept fois la taille du Grand Paris.
Mais il s’est disloqué au fil de sa course, sa faible épaisseur le rendant vulnérable aux courants et températures plus chaudes de l’Atlantique Sud. Il avait déjà perdu un important morceau de 175 km2 en avril.
Ce qui reste de l’iceberg mère, renommé A-68a dérive encore aujourd’hui au large des côtes argentines. Il s’est ainsi rapproché dangereusement des îles Sandwich, en particulier de la Géorgie du Sud. Une expédition scientifique, prévue pour étudier l’iceberg et y placer des véhicules autonomes avait été annoncée mi-décembre, mais cette nouvelle fracture pourrait en compromettre l’objet, rapporte la BBC.