Engagé depuis vendredi 15 janvier dans les manœuvres Grand prophète 15, le Corps des gardiens de la Révolution islamique a tiré ce samedi plusieurs missiles balistiques à longue portée contre diverses cibles d’un ennemi imaginaire situées à une distance de 1.800 kilomètres dans le nord de l'océan Indien, rapporte l’agence de presse Tasnim.
La vidéo montrant le tir des missiles a été diffusée par l’un des médias du pays.
On the second day of its unannounced drills in the central deserts of Iran, IRGC fired ballistic missiles from a distance of 1800 km which successfully hit their targets north of the Indian Ocean. pic.twitter.com/Bw8ZB9HFMd
— Hami Hamedi (@HamediHami) January 16, 2021
Le commandant des Pasdaran, le major général Hossein Salami, a expliqué à l’agence de presse que pouvoir cibler les navires de guerre ennemis, y compris des porte-avions, était l'un des objectifs importants du pays en matière de Défense.
Des drones iraniens impliqués
La veille, plusieurs missiles ont été tirés contre des cibles «dans la vaste zone du désert central d'Iran», indique l’agence de presse de la République islamique (IRNA).
«Durant la première étape des manœuvres du Corps des gardiens de la Révolution, les drones de combat du CGRI ont entièrement éliminé le bouclier antimissile de l'ennemi fictif et les missiles balistiques de nouvelle génération du CGRI, des classes Zolfaqar, Zelzal et Dezful, ont été tirés sur les cibles prédéterminées avant de détruire une base ennemie fictive», a rapporté IRNA.
La vidéo de ces frappes a également été mise en ligne.
#SputnikVidéo | Le Corps des gardiens de la Révolution islamique a frappé plusieurs cibles dans le désert central iranien au cours d'une manœuvrehttps://t.co/BBVwNQVQUg pic.twitter.com/6qvtlbHDt3
— Sputnik France (@sputnik_fr) January 18, 2021
Ces exercices se déroulent dans un contexte de tensions entre Téhéran et Washington, exacerbées suite à l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani à l'aéroport de Bagdad en janvier 2020. L’Iran avait alors riposté par des frappes contre des bases américaines en Irak.
Le 3 janvier, le ministre américain de la Défense par intérim, Christopher Miller, a annoncé que le porte-avions USS Nimitz, déployé précédemment dans la zone du Golfe, y resterait en raison de «menaces proférées par des dirigeants iraniens» contre Donald Trump et d'autres responsables américains.
Paris, Berlin et Londres appellent l’Iran à ne pas produire d’uranium métal
Ce samedi 16 janvier, les gouvernements français, allemand et britanique se sont dits «profondément inquiets par l’annonce faite par l’Iran du lancement de préparatifs pour la production d’uranium métal».
«Nous encourageons fermement l’Iran à mettre fin à cette activité, et à revenir sans délai au plein respect de ses engagements au titre du Plan d’action global conjoint, s’il souhaite sérieusement préserver cet accord», indique un communiqué publié sur le site de la diplomatie française.
Le communiqué précise que la production d’uranium métal par l’Iran «n’a aucune crédibilité civile» et que le pays s’est engagé en vertu du Plan d’action global conjoint (JCPoA), à ne pas le produire et à ne pas mener de recherches sur la métallurgie de l’uranium pour une durée de 15 ans.