Mardi 12 janvier, la Maison-Blanche a publié la lettre de Mike Pence à Nancy Pelosi pour lui expliquer les raisons de son refus d’invoquer le 25e amendement de la Constitution des États-Unis pour démettre Donald Trump de ses fonctions. Il estime que les Démocrates qui ont lancé le projet de résolution sur la destitution du Président ne l’ont pas fait pour de bonnes raisons.
PENCE writes a letter to Pelosi saying he won’t invoke the 25th Amendment pic.twitter.com/PiMAzTInzB
— Kyle Cheney (@kyledcheney) January 13, 2021
«Maintenant, à huit jours seulement de la fin du mandat du Président, vous et le caucus démocrate exigez que le cabinet et moi-même invoquions le 25e amendement. Je ne crois pas qu’une telle action soit dans le meilleur intérêt de notre nation ou conforme à notre Constitution», écrit le vice-Président.
Il rappelle que le 25e amendement n’est «pas un moyen de punition ou d’usurpation», mais ne doit être utilisé que lorsque le Président démontre une incapacité ou invalidité à exercer ses fonctions. Il cite alors la présidente de la Chambre des représentants elle-même, qui avait indiqué que cette décision ne devait pas se prendre «sur base d’un comportement qui ne nous plaît pas, mais d’une expertise médicale».
Organiser la transition
M.Pence considère également qu’invoquer le 25e amendement dans ce contexte créerait «une terrible jurisprudence» et appelle plutôt à concentrer les efforts de l’administration pour «une transition ordonnée» après les «terribles événements de la semaine dernière», lorsque des sympathisants du Président ont envahi le Capitole et déclenché une émeute, faisant cinq morts.
Il exhorte enfin les membres du Congrès à éviter toute action qui «diviserait et enflammerait davantage les passions du moment». «Travaillez avec nous pour faire baisser la tension et unir notre pays alors que nous nous préparons à investir le Président élu Joe Biden en tant que prochain Président des États-Unis», conclut-il.
La destitution toujours d’actualité
Ce refus de Mike Pence ne clôt pas la procédure de destitution visant Donald Trump, à sept jours de la fin de son mandat. Ce mercredi, la Chambre des représentants doit encore se prononcer sur la mise en accusation du Président pour «incitation à l’insurrection». En cas d’adoption du texte, un procès sera lancé au Sénat, lequel est toujours contrôlé par une majorité de républicains.