Invité du Grand Rendez-vous dimanche 3 janvier sur Europe 1, Laurent Nuñez, ex-secrétaire d’État à l’Intérieur et actuel coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, a précisé le nombre de personnes condamnées pour des faits de terrorisme qui sortiront de prison en 2021. Il a rassuré sur leur suivi.
Il a ainsi indiqué qu’il s’agissait «de l’ordre d’une soixantaine, 60 à 70» individus qui «inquiètent beaucoup».
«Je n'ai pas le chiffre exact [...] on affinera évidemment tout ça, mais c'est de cet ordre-là. En tout cas, on n'est pas sur 250, je peux vous l'assurer», a-t-il révélé.
Il a cependant détaillé qu’«environ 500 personnes condamnées pour des faits de terrorisme» se trouvaient actuellement en détention ainsi que «900 détenus de droit commun dont la radicalisation s’est révélée» en prison.
Un objectif de surveillance étroite
«Quand il est venu à la DGSI en fin d'année 2020, le ministre de l'Intérieur a rappelé que c'était clairement l'objectif prioritaire qu'il assignait au service.»
Pour accomplir leur tâche, les services de renseignement disposent d’un arsenal légal relativement nouveau.
La loi anti-terrorisme à l’appui
«Ces individus font tous l’objet d’un suivi et notamment au travers de l’application de la loi anti-terrorisme qui a été voulue par le Président de la République en octobre 2017 et votée par le Parlement», a souligné Laurent Nuñez en précisant que cette loi permettait d’astreindre «un grand nombre de ces personnes à des obligations administratives, de pointage, d’interdiction de se déplacer en dehors de certains périmètres».
«Ces individus font l’objet d’un suivi extrêmement exhaustif», a-t-il insisté.