L’Afrique se serait vu offrir le vaccin anti-Covid de Pfizer à un prix «prohibitif»

© REUTERS / CARLOS OSORIOUn médecin se prépare à administrer une dose du vaccin de Pfizer/BioNTech (archive photo)
Un médecin se prépare à administrer une dose du vaccin de Pfizer/BioNTech (archive photo) - Sputnik Afrique
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L’Afrique du Sud, qui préside l’Union africaine, qualifie de trop élevé le prix des vaccins anti-Covid proposés par les sociétés Pfizer et BioNTech qui se disent prête à en livrer 50 millions de doses, cela oblige les pays d’Afrique à mener des négociations avec d’autres producteurs, relate l’agence Bloomberg.

Le prix des vaccins de Pfizer-BioNTech contre le Covid-19 pour l’Afrique est «prohibitif», a déclaré l’Afrique du Sud qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine, dont une déclaration a été citée par l’agence de presse Bloomberg.

Selon Bloomberg, Pfizer et BioNTech ont proposé de fournir 50 millions de doses de leur vaccin Comirnaty en Afrique pour vacciner le personnel de santé. Les livraisons du premier lot du vaccin doivent commencer en mars prochain.

Mais compte tenu du prix de ce vaccin, les pays d’Afrique mènent des négociations avec d’autres producteurs de vaccins, y compris avec Johnson & Johnson et AstraZeneca, note l’agence. Johnson & Johnson entend fabriquer 300 millions de doses par an dans une usine d’Aspen Pharmacare en Afrique du Sud.

Toutefois, le groupe «n’a pas précisé si l'Afrique bénéficierait des vaccins fabriqués en Afrique du Sud. Nous devons encore négocier un prix abordable pour l'Afrique», selon la présidence sud-africaine de l’UA.

Neuf milliards de dollars pour acheter des vaccins pour l’Afrique

Le 24 décembre, la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) a annoncé que les pays africains avaient besoin de plus de neuf milliards de dollars pour se doter d’un nombre minimal requis de doses afin d’endiguer la propagation de la pandémie.

La plupart des pays d’Afrique font partie du mécanisme COVAX lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour garantir un accès équitable aux vaccins. Toutefois, ce programme ne permettra de vacciner que 20% de la population en Afrique en 2021, ce qui n’est pas suffisant pour arrêter la pandémie, d’après les experts. Certains pays ont leurs propres plans d'achat de vaccins, mais d’autres n’en ont pas.

Le Kenya compte notamment recevoir les premiers vaccins fin janvier ou à la mi-février et mène en outre des discussions avec la société chinoise Synopharm, d’après le journal Standard de Nairobi.

L’Afrique du Sud a quant à elle obtenu des vaccins pour seulement 10% de ses 60 millions d’habitants dans le cadre de l'initiative COVAX. Les vaccins devraient commencer à arriver au deuxième trimestre de 2021. Le pays n'a pas encore conclu d'accords d'approvisionnement avec des sociétés pharmaceutiques, alors qu’une trentaine de pays ont déjà commencé leurs campagnes de vaccination.

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