Élisabeth Moreno a affirmé, sur le plateau de LCI, qu’il existait un «privilège blanc». Insistant sur son expérience internationale, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances a d’abord comparé la situation en France et en Afrique.
«Évidemment qu’il y a un privilège blanc. Aujourd’hui, selon que vous naissiez homme blanc en France ou femme noire en Afrique, vous savez que vous avez plus de chances. C’est un fait […]. Pour pouvoir lutter contre ces inégalités, il faut commencer par les reconnaître. Ce n’est pas faux de dire que certaines personnes ont plus de chances que d’autres», a-t-elle déclaré sur LCI.
▶Sur le "privilège blanc" évoqué par #Macron
— LCI (@LCI) December 25, 2020
🗣@1ElisaMoreno
"Évidemment qu'il y a un privilège blanc (...) mais ce n'est pas le fait d'avoir des privilèges qui est un problème, le problème, c'est d'être traité inégalement et de ne pas avoir accès aux même droits"@jmaphatie pic.twitter.com/25muPKpUkh
La ministre s’est par la suite attardée sur la situation en France, expliquant que certaines personnes n’y étaient pas «traitées de la même manière que les autres», à cause de leur couleur de peau, de leur genre ou de leur orientation sexuelle.
Sur la même ligne que Macron
Interrogée sur la polémique ayant suivi les propos d’Emmanuel Macron, qui avait lui aussi utilisé l’expression «privilège blanc» dans un entretien avec L’Express, Élisabeth Moreno a déclaré ne rien y voir d’«insupportable».
La ministre a précisé que le problème ne résidait pas dans le fait d’être privilégié, mais dans les discriminations que pouvaient subir certains.
«Il ne faut pas que les gens se sentent coupables d’avoir une situation plus confortable […]. Ce n’est pas d’avoir des privilèges qui est un problème, c’est d’être traité illégalement et de ne pas avoir accès aux mêmes droits. Il ne s’agit pas de mettre les gens les uns contre les autres mais de traiter les inégalités», a expliqué la membre du gouvernement sur LCI.
Lors de son entretien avec L’Express, le Président de la République avait notamment déclaré qu’«être un homme blanc crée des conditions objectives plus faciles» pour accéder à un logement ou trouver un emploi.