Lors une déclaration jeudi 24 décembre à Al-Arabiya, le ministre irakien de l’Intérieur Othman al-Ghanmi a fait état de l’arrestation de l’un des assaillants qui ont attaqué dimanche 20 décembre l’ambassade des États-Unis à Bagdad. Alors que l’administration américaine pointe la responsabilité de l’Iran dans cette attaque, le ministre a souligné que les services de sécurité irakiens travaillaient d’arrache-pied pour sécuriser toutes représentations diplomatiques situées dans la zone verte démilitarisée.
«Nous travaillons avec toutes les missions diplomatiques pour assurer leur sécurité à Bagdad», a-t-il affirmé, révélant que «l'un des terroristes qui ont attaqué l’ambassade américaine aux lance-roquettes avait été arrêté».
Tout en assurant que les Forces armées irakiennes avaient réussi à déjouer «plusieurs plans visant à cibler la zone verte», M.al-Ghanmi a indiqué qu'il y avait «une coordination très étroite avec la coalition [internationale anti-Daech*, ndlr] et les forces de l'Otan pour traquer les terroristes».
Washington accuse Téhéran
L'attaque de dimanche 20 décembre a été suivie d'une déclaration du département d'État américain, dans laquelle le secrétaire Mike Pompeo avait affirmé que le peuple irakien avait le droit «de poursuivre en justice les milices soutenues par l'Iran après leurs attaques imprudentes [sur l’ambassade des USA, ndlr] à Bagdad».
Lors d’un point presse ce lundi 21 décembre à Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a condamné les attaques ayant visé dimanche l’ambassade des États-Unis. «L'attaque contre des bâtiments diplomatiques et résidentiels est inacceptable», a déclaré M.Khatibzadeh.
Cependant, le diplomate a ajouté que «le type et le moment choisis de l'attaque ainsi que la déclaration publiée par le département d'État américain soulèvent de sérieux soupçons». «Comme si la déclaration avait été préparée auparavant et publiée immédiatement après l’attaque», a-t-il soutenu.
*Organisation terroriste interdite en Russie