Les black blocs comptent davantage de femmes dans leurs rangs que par le passé, a déclaré Emmanuelle Anizon sur BFM TV. Pour le grand reporter de l’Obs, le phénomène était déjà observable chez les Gilets jaunes.
«On en a vu beaucoup chez les Gilets jaunes. Il y a eu des groupes de femmes Gilets jaunes […] Les premières fois qu’elles allaient en manifestation elles étaient pacifiques, et puis au fur à mesures des semaines elles ont basculées», a-t-elle affirmé.
Emmanuelle Anizon explique ce basculement par une forme d’accoutumance à la violence. Au fil des manifestations, ces femmes ont assisté aux débordements des casseurs et aux ripostes des forces de l’ordre. Dans ce climat de tension, elles ont peu à peu radicalisé leur «mode opératoire».
«On s’habitue à aller en manif’ […] On s’habitue au fait que la violence se donne autour de soi et on y participe […] Elles ont reçu des gaz, elles estiment avoir reçu de la violence, et en échange elles sont devenues violentes», a expliqué Emmanuelle Anizon sur BFM TV.
Le gouvernement préoccupé
Suite aux débordements constatés lors des récentes manifestations, le gouvernement souhaite désormais s’attaquer à la question des black blocs. Selon Le Canard enchaîné, le Président a chargé Gérald Darmanin de régler le problème «par tous les moyens».
Le 9 décembre, Éric Dupond-Moretti a également annoncé sur France Inter qu’un texte était en préparation pour lutter contre les casseurs.
Le 12 novembre, des heurts étaient à nouveaux survenus entre manifestants et forces de l’ordre, lors d’un rassemblement dénonçant les projets de loi Sécurité globale et Séparatisme.