Le chef de l'État français a accordé une longue interview, le 4 décembre, au média en ligne Brut. Un entretien au cours duquel Emmanuel Macron a abordé plusieurs sujets, celui de l’écologie et du climat s’est avéré être une pierre d’achoppement.
Il lui a été notamment reproché d'avoir écarté trois mesures parmi les recommandations formulées à la fin du mois de juin dernier par la Convention citoyenne pour le climat. Le Président a estimé normal d'en évaluer toutes les conséquences et de ne pas adopter ces recommandations telles quelles.
«Je n’ai pas de leçon à recevoir. Personne n’a autant fait que nous depuis trois ans. Moi, je n’ai pas pris des lois pour dans dix ans. On est en train de fermer toutes les centrales à charbon, on a converti 800.000 véhicules très polluants en électrique ou hybride, et on continue l’investissement. Notre-Dame-des-Landes, Europa City, qui les a arrêtés?», a-t-il argumenté.
Colère du Président
«Je ne veux pas dire que parce que les 150 citoyens ont écrit un truc, c'est la Bible ou le Coran», a-t-il lancé. «Moi je suis vraiment très en colère contre des activistes qui m'ont aidé au début et qui disent maintenant, il faudrait tout prendre», a-t-il dit en citant les critiques de Cyril Dion, un garant de la Convention.
«Mais ce n'est pas honnête de sa part, je le dis très sincèrement», a-t-il accusé.
M.Macron a reconnu en outre un échec «collectif» sur sa promesse de sortir du glyphosate dans les trois ans, mais affirme ne pas avoir changé d'avis.
Après ces réponses animées, il a terminé son interview de deux heures avec un mot d'apaisement: «pardon de m'être énervé».