Dans le cadre du projet Nosaïs-Covid-19, plusieurs chiens ont été entraînés à détecter la maladie. Tout comme pour certains cancers, les chiens se révèlent capables de reconnaître l'odeur d'un individu infecté par le coronavirus en reniflant les odeurs de transpiration, relate Franceinfo.
«On arrive à des valeurs de sensibilité qui, selon les chiens, oscillent entre 89% et 99%», précise le professeur Dominique Grandjean, enseignant-chercheur à l’École nationale vétérinaire d'Alfort, dans le Val-de-Marne, qui est à l’origine de ce projet.
Le projet est jugé prometteur et a vivement intéressé plusieurs pays étrangers.
«Plus de 20 pays nous suivent avec des résultats qui sont similaires aux nôtres», constate-t-il.
Il faut entre six et huit semaines pour former un chien.
Des autorités réticentes
Mais en France, les autorités ne se précipitent pas pour profiter des résultats, bien que «dix chiens [soient] opérationnels», constate Franceinfo.
«On a quelque chose qui fonctionne, qui coûte moins cher que d'autres armes contre l'épidémie, mais on ne l'essaie pas […] Le potentiel est là, mais ça ne bougera pas tant que l'on n'intégrera pas le chien comme pouvant être un dispositif médical», constate le professeur, qui déplore le manque d'intérêt des autorités.
En effet, outre son financement, le projet nécessite une procédure simplifiée pour obtenir des échantillons de sueur prélevés sur des patients positifs.