Une source proche de l’enquête a fait savoir à franceinfo que le tueur en série avait indiqué lors des fouilles dans les Ardennes fin octobre le lieu exact où il assure avoir enterré le corps d’Estelle Mouzin, fillette dont il a reconnu le meurtre au mois de mars. Ce lieu «fait sens» et a été «corroboré par un témoignage».
La source ajoute que Sabine Khéris, juge chargée des investigations, envisage de s’y rendre le 7 décembre.
Ce 20 novembre, franceinfo a également appris que Fourniret, 78 ans et souffrant de la maladie d’Alzheimer, a admis en réanimation à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil pour des problèmes cardiaques. Ce matin, il avait été découvert au sol dans sa cellule de la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne.
Affaire Mouzin
Début mars, Michel Fournirait a fini par avouer le meurtre d’Estelle Mouzin, âgée de neuf ans au moment de sa disparition en 2003. Pendant 16 ans, le tueur en série n’a cessé de nier toute implication dans la disparition de la petite fille à Guermantes, en Seine-et-Marne.
Mais en janvier 2019, les soupçons à son encontre se sont renforcés lorsque son ex-épouse Monique Olivier a déclaré devant la juge que c’était bien lui qui avait tué la fillette. Auparavant, l’alibi de Michel Fourniret reposait sur un appel téléphonique passé depuis son domicile, en Belgique, au moment des faits, confirmé par les relevés téléphoniques.
Cependant, son ex-femme a nié cette version, affirmant qu’elle avait elle-même passé ce coup de fil à sa demande et qui avait pour unique but de le dédouaner. Les semaines avant la disparition d’Estelle Mouzin, Fourniret était souvent absent, probablement occupé à faire du repérage sur les futurs lieux du crime, a témoigné Monique Olivier.
Michel Fourniret, 77 ans, a ainsi avoué son 11e meurtre. Il a déjà été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour 10 d’entre eux, et est toujours soupçonné dans d’autres affaires. Toutes ses victimes étaient des femmes ou des jeunes filles tuées en France et en Belgique.