Selon le Washington Post ses déclarations «incendiaires» après l'annonce de la victoire de Joe Biden témoignent qu'il représente un «danger sans précédent» aux intérêts nationaux.
Certaines des possibilités les plus inquiétantes concernent les affaires étrangères, où le pouvoir du Président d’agir en toute indépendance est peu limité, d'après le journal.
Avant les élections, M. Trump menaçait d'annuler les résultats des années de travail des troupes américaines et de ses propres diplomates en Irak et en Afghanistan. En octobre, il a soudainement tweeté que 4.500 soldats déployés en Afghanistan seraient ramenés chez eux «avant Noël». À peu près au même moment, le secrétaire d'État Mike Pompeo a menacé de fermer l'ambassade des États-Unis à Bagdad, ce qui mettrait essentiellement fin à l'engagement américain en Irak.
Menaces pour l'Afghanistan...
«Le résultat sera un désastre pour les intérêts américains au Moyen-Orient. L'Afghanistan s'effondrera probablement dans une guerre civile et, peut-être, dans une domination renouvelée des talibans*», indique le journal.
...Ainsi que l'Irak
«En Irak, un Premier ministre modéré et réformiste a tenté de contenir les milices soutenues par l'Iran qui ont rendu le pays presque ingouvernable», signale le Washington Post en ajoutant que depuis l’assassinat par les États-Unis du général iranien Qassem Soleimani en janvier dernier, certains de ces groupes tirent des roquettes sur des bases où se trouvent des troupes américaines ainsi que sur l’ambassade de Bagdad.
Des experts américains préviennent que l'Iran pourrait recourir à de nouvelles attaques contre l'ambassade au cours des prochaines semaines dans l'espoir de pousser M. Trump à ordonner le retrait des diplomates et des 3.000 soldats encore dans le pays.
D'autres pourraient en profiter
«D'autres nations pourraient également tenter de profiter de la période de transition. La Chine pourrait organiser une provocation dirigée contre Taïwan, ou emprisonner des dirigeants de l'opposition à Hong Kong. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, un proche allié de Trump, pourrait lancer davantage de colonies en Cisjordanie. Le Russe Vladimir Poutine et le Saoudien Mohammed ben Salmane pourraient solliciter les dernières faveurs d'un Président qui les a toujours favorisés», conclut le quotidien.
*Organisations terroristes interdites en Russie