La Turquie a déclaré qu'elle allait «fermement répliquer» à la décision de Paris de dissoudre Les Loups gris et a nié en bloc l’existence de cette organisation ultra-nationaliste turque.
«Il est notoire qu'il n'y a pas de mouvement appelé Les Loups gris dont la dissolution a été annoncée par le gouvernement français aujourd’hui», a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué publié ce 4 novembre.
La décision est tombée en plein bras de fer diplomatique entre la France et la Turquie au sujet du traitement des musulmans en France.
«Nous soulignons que la liberté d'association, d'expression et de réunion de la communauté turque en France doit être maintenue […] et que nous réagirons durement à cette décision», a indiqué le ministère.
Le communiqué affirme également que la France applique «le deux poids deux mesures».
«Malheureusement, ceux qui affirment que la liberté d'expression ne peut être limitée de quelque manière que ce soit quand il s’agit d’eux-mêmes peuvent facilement restreindre la liberté d'expression quand il s’agit d’autres.»
Le mouvement
La nouvelle de la dissolution des Loups gris, «conformément aux instructions du Président de la République», a été annoncée ce 4 novembre par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a souligné que ce groupuscule incitait «à la discrimination et à la haine» et était «impliqué dans des actions violentes».
Ce mouvement a été fondé dans les années 1970 mais a commencé à faire parler de lui dans les années 1980, lors d'actions violentes contre des militants de gauche et des minorités. Il est actif en Turquie et au sein d'une partie de la diaspora en Europe et aujourd'hui réputé proche du Président turc, Recep Tayyip Erdogan.