Mardi, Israël a accueilli sur son sol la toute première délégation officielle émiratie. Quatre accords, dont celui portant sur l’instauration d’un régime sans visa entre les deux pays, ont été conclus.
«Pour la première fois, depuis la signature de l’accord historique à la Maison-Blanche, les gouvernements israélien et des Émirats arabes unis signent un accord de coopération concert et pratique», a déclaré le Premier ministre Netanyahou, précisant que les quatre accords allaient changer d’une manière remarquable la vie des deux peuples.
Colère palestinienne
Les réactions de Palestiniens ne se sont pas fait attendre. Le membre du comité exécutif de l’OLP Wassel Abou Youssef a déjà qualifié la visite de la délégation émiratie de «honteuse». Selon Al-Quds al-Arabi, ce quotidien d’informations généralistes publié à Londres, le porte-parole du Hamas Hazem Qassem a estimé que la visite de la délégation économique émiratie rendait un «service gratuit» à Netanyahou.
Sur les réseaux sociaux, il a été rappelé qu’alors que les Émiratis obtiennent le droit de profiter du régime sans visa, les Palestiniens eux-mêmes ont besoin d’autorisations pour visiter les lieux saints.
Sur Twitter circule depuis plusieurs jours une vidéo montrant un Palestinien chasser d’Al-Aqsa, cette mosquée sainte pour les musulmans, des hommes présentés comme Émiratis.
«Dégage, ordure!», lance l’homme filmé à l’égard de ceux qu’il qualifie de «chiens» émiratis.
طرد واهانه المطبعين الاماراتين من #المسجد_الأقصى
— كـــويتيــه أصيــــلــه 🇰🇼 (@KUWTIYA) October 18, 2020
نفس مشهد طرد المطبع السعودي pic.twitter.com/RKkeUadfBj
Pour rappel, récemment la visite d’une délégation de Bahreïn dans cette mosquée avait également été réprouvée.
«Avancée» entre Bahreïn et Israël
Vendredi 11 septembre, le Président Donald Trump a annoncé que Bahreïn et Israël allaient normaliser leurs relations, un mois après l'accord historique entre les Émirats arabes unis et l'État hébreu. L’actuel résident de la Maison-Blanche a notamment qualifié l’accord de paix conclu entre les deux pays d’«avancée historique».
Confirmé par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, l’accord a été fustigé le même jour par le mouvement Hamas et l'Autorité palestinienne. Cette dernière a dénoncé un «coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne».