Persuadée que le micro était éteint, la ministre tchèque du Travail et des Affaires sociales Jana Malacova a accusé le Premier ministre Andrej Babis d’avoir semé le «bordel» dans le pays avant de le traiter de «débile», ce 19 octobre à la fin d'une interview sur une chaîne nationale.
«C'est le bordel que Babis a mis, et maintenant on va devoir se taper ça. C'est un débile, je suis désolée», a-t-elle déclaré au micro.
Plus tard, dans une interview à CNN Prima News, la ministre du Travail et des Affaires sociales a retiré ses propos diffusés sur Internet et à la télévision sur le Premier ministre en expliquant que son attitude était due à l’émotion.
«Si vous avez beaucoup de responsabilités, vous ne pouvez tout simplement pas vous en passer, je ne suis pas un robot. Nous sommes au milieu de la deuxième vague de la pandémie et pour moi la priorité est de résoudre ces problèmes sans précédent plutôt qu'une seule déclaration», a déclaré la ministre à CNN Prima NEWS.
Des points de désaccord
Ces dernières semaines, les dirigeants des partis d’opposition ont vivement critiqué le gouvernement tchèque et le Premier ministre personnellement en raison des erreurs commises dans la lutte contre le Covid-19.
Ainsi, jusqu'au dernier moment, Andrej Babis a nié la nécessité de porter des masques et n'a pas voulu déclarer de situation d'urgence, bien que l'opposition, le ministère de la Santé et certains membres du cabinet aient insisté sur cela. De nombreux politiciens accusent le Premier ministre de prendre des décisions chaotiques, ce qui désorganise la population et affecte son attitude face aux mesures prises par le gouvernement.