La libération de plusieurs otages maliens et internationaux le 8 octobre ont permis celle de combattants ayant participé à des attaques meurtrières contre l'armée malienne: deux hommes considérés comme des cadres du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à al-Qaïda* au Sahel, rapporte RFI.
Parmi ces combattants figure Fawaz Ould Ahmed du groupe al-Mourabitoune* lié à al-Qaïda au Maghreb islamique* (Aqmi) et fondé par Mokhtar Belmokhtar qui a participé en 2015 à l’assaut du restaurant la Terrasse à Bamako, au Mali. Il deviendra plus tard l’organisateur des attentats du Byblos à Sévaré ou de Grand Bassam en Côte d’Ivoire, avant d’être interpellé en 2016.
Très coopératif lors des auditions avec des enquêteurs français, il a fourni en 2018 de nombreux détails sur le fonctionnement des groupes djihadistes basés dans le nord du Mali et liés à Aqmi*.
Le second djihadiste
L’autre combattant est Mimi Ould Baba Ould Cheick, l’un des cerveaux des attaques de Grand Bassam et d’Ouagadougou au Burkina Faso, arrêté au Mali en 2017. Il a été officiellement inculpé par la justice américaine au début de l’année pour avoir tué un Américain lors de l’attaque dans la capitale burkinabè en janvier 2016.
Cependant, selon RFI, les négociateurs maliens ne souhaitent pas confirmer ces libérations. Une source haut-placée proche de l’affaire indique même que les noms de Fawaz Ould Ahmed et de Mimi Ould Baba Ould Cheick ne sont pas inclus dans les listes par discrétion.
Néanmoins, la plupart des personnes qui ont été remises en liberté des prisons maliennes ne sont pas des cadres importants des groupes djihadistes à part certains qui seraient impliqués dans des attentats visant des Occidentaux et l’armée malienne.
*Organisation terroriste interdite en Russie