Le Président Poutine a exhorté les parties en conflit à arrêter les combats dans la zone du conflit du Haut-Karabakh pour des raisons humanitaires, a déclaré jeudi 8 octobre le Kremlin.
«Après une série d’entretiens téléphoniques avec le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, le Président russe appelle à arrêter les hostilités en cours dans la zone du conflit du Haut-Karabakh pour des raisons humanitaires, en vue d’échanger les corps des morts et les prisonniers», souligne un communiqué du Kremlin.
M.Poutine a invité les ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères à Moscou le 9 octobre pour consultations avec la médiation du chef de la diplomatie russe.
Combats au Haut-Karabakh
Les combats sur la ligne de contact dans le Haut-Karabakh ont éclaté le 27 septembre. Erevan et Bakou s'entraccusent d’avoir déclenché les hostilités, tandis que le Haut-Karabakh informe de tirs d’artillerie sur plusieurs localités de la République autoproclamée, y compris sa capitale, Stepanakert.
L'Arménie a déclaré la loi martiale et la mobilisation générale, affirmant que Bakou bénéficie du soutien d’Ankara. L’Azerbaïdjan a pour sa part décrété une mobilisation partielle et introduit la loi martiale par endroits.
La Russie, la France et les États-Unis, qui co-président le groupe de Minsk de l'OSCE pour le Haut-Karabakh, ont appelé les parties en conflit à cesser les hostilités et à lancer des négociations sans condition préalable.
La Turquie a pour sa part déclaré qu'elle fournirait à l'Azerbaïdjan tout le soutien qui lui serait demandé dans le contexte d'une nouvelle aggravation de la situation.
Conflit vieux de 30 ans
Le conflit dans le Haut-Karabakh a débuté en février 1988, lorsque la région autonome du Haut-Karabakh a annoncé sa décision de quitter la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan.
Des négociations sur un règlement pacifique du conflit sont en cours depuis 1992 dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE, dirigé par trois coprésidents: la Russie, la France et les États-Unis. L'Azerbaïdjan insiste sur son intégrité territoriale et l'Arménie défend les intérêts de la République autoproclamée, cette dernière n’étant pas partie prenante des négociations.