Les fonctionnaires du 93 peuvent désormais consacrer leur temps de travail à une asso de leur choix

© AFP 2024 JACQUES DEMARTHONBobigny
Bobigny - Sputnik Afrique
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Le département de Seine-Saint-Denis permet désormais à ses agents de consacrer jusqu’à quatre demi-journées par mois à une association de leur choix, sans perte de salaire, informe France Bleu. Il s’agit de la première mesure de ce genre pour une collectivité locale.

L’idée a fait du chemin depuis le début du confinement et se concrétise désormais: les fonctionnaires du département de Seine-Saint-Denis peuvent choisir de consacrer jusqu’à quatre demi-journées par mois à une association en gardant 100% de leur rémunération, rapporte France Bleu. Selon certains responsables d’assos, le manque de temps était un élément qui empêchait véritablement certains candidats de se lancer dans le bénévolat.

Comme le rappelle le média, cette mesure s’apparente au «mécénat de compétences» déjà présent dans le secteur privé, mais qui n’avait jamais été proposé aux employés des collectivités locales. Les 8.200 agents de Seine-Saint-Denis seront donc les premiers en France à en bénéficier. Nombre d’entre eux s’étaient déjà lancés dans des «appels solidaires» à des personnes isolées, âgées et handicapées pendant le confinement.

«Ça prouve que le service public est capable d'innover, de se renforcer et d'initier des actions nouvelles», se réjouit le président socialiste du département, Stéphane Troussel.

Pendant le confinement, «on a vu de nombreux volontaires s'engager et participer à des actions, ça fait du bien de voir que ce besoin de cohésion s'exprime aussi fortement pendant cette crise», ajoute-t-il, rappelant que «la solidarité fait partie des valeurs, de l’ADN de la Seine-Saint-Denis».

Manque de temps

Pour l’occasion, plusieurs associations se sont présentées auprès des agents le 6 octobre à Bobigny. Selon elles, certaines personnes ne peuvent s’engager dans des causes qui leur sont chères en raison du manque de temps déjà consacré à leur travail et leur famille, tandis que le milieu associatif demande toujours plus de bénévoles.

«Si on peut se dire que, grâce au travail, on a du temps libre pour aider les jeunes du territoire, c'est une vraie richesse et un vrai partenariat», commente auprès de France Bleu Agathe Gruyer, de l’association Article 1, qui lutte contre l’inégalité des chances.

Pour d’autres qui étaient déjà membres d’associations, ils pourront s’y engager davantage. C’est le cas de Johanne, employée dans la branche de l’aide sociale à l’enfance, qui s’est lancée dans des distributions alimentaires pendant le confinement. «L'enjeu de la disponibilité est important, me dire que je vais pouvoir m'engager deux journées sur mon temps de travail, ça rend les choses beaucoup plus faciles, je trouve ça super», témoigne-t-elle.

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