Des soldats arméniens témoignent de la présence dans le Haut-Karabakh de nombreux djihadistes, parfois drogués, rapporte France Info.
Ces combattants venus de Syrie épaulent les forces azerbaïdjanaises et certains ont transité par la Turquie, comme l’a précisé Emmanuel Macron lors d’un sommet de l’Union européenne. D’après les témoignages, plusieurs de ces djihadistes sont sous l’emprise de stupéfiants.
«Ce sont des Syriens. Tout le monde le sait. Ce ne sont pas des hommes mais des combattants drogués. Je suis tireur dans l'artillerie, je les vois. Ils ne se protègent même pas […]. Sur 100 d'entre eux, trois seulement vont se protéger. Ce sont des robots», explique ainsi à France Info Karo, un tireur d’élite arménien.
La drogue des djihadistes?
Des controverses sur l’usage de drogues chez les djihadistes avaient déjà émergé lors du conflit syrien.
«On parle de cette drogue depuis un certain temps, les djihadistes l'utilisent car ils mènent une guerre très cruelle, pour calmer leur sentiment, s'ils en ont. Cette drogue a été employée comme une monnaie d'échange pour acheter des armes, même si la source principale des armes, ce sont les dons que font les pays parrains», déclarait ainsi à Sputnik Samir Saul, chercheur au centre d'études et de recherches internationales de Montréal, durant le conflit syrien.
Escalade des violences dans le Haut-Karabakh
La région du Haut-Karabakh a été le théâtre de nouveaux affrontements entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises ces dernières semaines. Les deux parties se renvoient la responsabilité de cette flambée de violences, alors que le conflit pour cette région court depuis plus de 30 ans entre Bakou et Erevan.
La loi martiale a été décrétée en Arménie et dans certaines régions d'Azerbaïdjan. Plusieurs pays dont la France et la Russie ont appelé à un cessez-le-feu.
*Organisation terroriste interdite en Russie