Sur fond de récentes agressions de Françaises au motif de leur tenue vestimentaire, un sondage Ifop pour Marianne portant sur la «tenue correcte pour une fille au lycée» a provoqué des critiques acerbes de nombreux députés et responsables.
Dans le sondage réalisé sur la commande de Marianne, plus de 2.000 personnes ont été interrogées spécifiquement sur la tenue des jeunes filles. Ces questions, avec les dessins de buste de jeune fille qui ont accompagné la publication des résultats, ont valu à leurs auteurs des accusations de sexisme et d’objectivation du corps féminin:
En décidant de poser ces questions avec ces illustrations, ifop et Marianne vous tombez vous même dans le piège de l’hypersexualisation et de la réification du corps des femmes. Et si on laissait tranquille le corps des jeunes femmes dans toute leurs diversités et leurs choix ? https://t.co/4lrrsUoW0V
— Mounir Mahjoubi (@mounir) September 29, 2020
Surréaliste en effet ce sondage IFOP sur les tenues des jeunes filles.
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) September 29, 2020
On a encore du boulot ...#sororité @1ElisaMoreno @MarleneSchiappa @RixainMP https://t.co/MBpNryfZqi
Bonjour @IfopOpinion, pour info, 100% des femmes souhaitent qu’on leur fiche la paix. #14septembre https://t.co/wjiVy354Ad
— Yaël BRAUN-PIVET (@YaelBRAUNPIVET) September 29, 2020
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a qualifié le sondage de «propagande pour la dictature des puritains»:
«Marianne », le journal anti-dictature vestimentaire des islamistes, se lance dans les sondages propagande pour la dictature des puritains. Effet miroir contre la liberté des femmes. Sectarismes jumeaux. https://t.co/qfowOxjhl7
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 29, 2020
L’eurodéputée Aurore Lalucq (Place publique) s’est montrée plus ironique:
Merci pour ce beau sondage qui fait vraiment du bien à notre pays. pic.twitter.com/2ljaEFhsAf
— Aurore Lalucq (@AuroreLalucq) September 29, 2020
Le directeur du pôle actualité de l'Ifop François Kraus, cité par Franceinfo, explique de son côté que ces dessins avaient déjà été utilisés pour d’autres enquêtes, «sur le no bra notamment», et qu'ils «n'ont jamais fait réagir personne».