L’Institut Pasteur de Lille table sur un médicament contre le Covid-19 début 2021

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L’Institut Pasteur de Lille a découvert une molécule qui pourrait se révéler efficace contre le coronavirus. Celle-ci réside dans le principe actif d’un médicament déjà présent sur le marché. En attendant une éventuelle commercialisation, les scientifiques restent discrets sur leurs recherches, pour éviter toute frénésie.

Un nouveau traitement contre le coronavirus pourrait voir le jour début 2021, grâce aux recherches de l’Institut Pasteur de Lille, rapporte La Voix du Nord. Des tests réalisés en laboratoire ont effet démontré l’efficacité d’une molécule, déjà présente dans un autre médicament.

«Nous avons démontré in vitro qu’une molécule présente dans le principe actif d’un médicament existant est active contre le coronavirus. Nous l’avons testée sur des cellules humaines du poumon et les résultats se sont révélés très prometteurs», affirme à La Voix du Nord le Pr Benoît Déprez, directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Lille.

Le médicament en question, produit dans un «petit laboratoire européen», est destiné à d’autres usages.

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 Mais repositionné contre le coronavirus, son principe actif «peut tuer le virus à une concentration trente fois inférieure à celle qui est basiquement proposée», ajoute le scientifique.

Le traitement à l’étude pourrait être pris dès les premiers symptômes de la maladie -pour réduire la charge virale du porteur- ou plus tard -pour contrecarrer les formes graves de l’infection.

Éviter la frénésie

Après les tests en laboratoire, l’Institut Pasteur de Lille souhaite passer à l’étape suivante et commencer les essais sur l’homme. Pour ce faire, l’établissement doit encore collecter 5 millions d’euros.

Si les essais sont probants, le traitement pourrait être disponible début 2021. En attendant, les scientifiques tentent de préserver le secret autour de leurs travaux, pour éviter de créer une vague d'agitation.

«Nous ne pouvons donner son nom. Les stocks sont limités et nous avons besoin de réserves pour l’essai clinique. Nous souhaitons également éviter toute frénésie. Si cela fonctionne, sa production sera augmentée dans la sérénité et non sur la base d’une demande sauvage», explique le Pr Benoît Déprez à La Voix du Nord.
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