La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa est arrivée ce mercredi 23 septembre à Strasbourg suite à l’agression d’une étudiante. Cette dernière accuse trois individus de l’avoir insultée et frappée à cause de sa jupe.
«Une femme n'est jamais frappée parce qu'elle porte une jupe. Une femme est frappée parce qu'il y a des gens misogynes, sexistes, violents, et qui s'affranchissent de toute loi et de toute règle de civilité en les frappant. La jupe n'est pas responsable de l'agression, et la femme encore moins», dénonce Mme Schiappa sur France Bleu.
La ministre déléguée reçoit «des photos des affaires de femmes agressées, violentées, harcelées» tous les jours. «À chaque fois, ça me tord les tripes.»
«Une charge mentale écrasante»
Marlène Schiappa a également salué «le courage de toutes les femmes qui témoignent lorsque des agressions terribles leur arrivent» et lancé un appel à témoins.
«Quand on est une étudiante […] et qu'on doit penser à la tenue qu'on doit porter et au message qu'il envoie […], c'est une charge mentale écrasante», souligne-t-elle.
Plus de 1.800 amendes
En 2018, Mme Schiappa a porté le projet de loi sur le harcèlement de rue afin de pénaliser l'outrage sexiste. Depuis, plus de 1.800 amendes ont été distribuées dans l’Hexagone.
«On n'a pas encore gagné le combat, mais les forces de l'ordre sont à pied d'œuvre», assure-t-elle sur France Bleu. Avec le ministre de l'Intérieur, ils ont demandé aux préfets de s'organiser pour doubler le nombre de verbalisations de harcèlement de rue.
Insultée et frappée par trois hommes
Une enquête a été ouverte à Strasbourg «pour violences commises en réunion suivies d'une incapacité n'excédant pas 8 jours» après la plainte déposée par une étudiante qui affirme avoir été frappée et insultée en pleine rue dans la ville par trois hommes au motif qu'elle portait une jupe, indique le 22 septembre la police dans un communiqué.
Selon le document, les forces de l’ordre procèdent «actuellement au recueil de témoignages et à l'exploitation des images de vidéo-protection».